Alexandra Matine a commencé une carrière de journaliste à Londres avant de s'installer à Amsterdam, en 2014, où elle travaille pour Netflix. En perdant sa grand-mère, elle prend conscience de la fragilité des liens familiaux et des pièges du non-dit. Elle écrit alors Les Grandes Occasions, son premier roman publié aux Éditions Les Avrils et sélectionné pour cette nouvelle saison par les 68 premières fois.
Sur la terrasse, la table est dressée. Esther attend ses enfants pour le déjeuner. Depuis quelques années, ça n’arrive plus. Mais aujourd’hui, elle va réussir : ils seront tous réunis. La chaleur de juillet est écrasante et l’heure tourne. Certains sont en retard, d’autres ne viendront pas. Alors, Esther comble les silences, fait revivre mille histoires. Celles de sa famille. Son œuvre inachevable.
Les grandes occasions est un roman qui déconstruit le mythe de la famille idéale. Une mère s'affaire dans la cuisine, dresse une jolie table. Elle attend ses enfants pour le sacro-saint déjeuner du dimanche. Réunir ses quatre enfants est son souhait le plus cher. Tout est prêt en cette chaude journée d'été qui s'annonce parfaite. Mais entre désir et réalité il y a parfois un gouffre. Ce qui devait être un moment de joie et d'allégresse va tourner au drame.
Les grandes occasions est un roman universel parce qu'il parle à tous. Il convoque les souvenirs et dissèque les rapports familiaux. Il évoque les non-dits, les rivalités et mésententes entre enfants, la peur de décevoir ses parents, les efforts et les sacrifices réalisés par la mère pour que malgré tout, cette famille désunie en reste une. Que d'énergie déployée par cette mère pour sauver les apparences.
Les grandes occasions est un roman à la fois amer et sensible qui bien que servi par la plume poétique et mélancolique d'Alexandra Matine reste sombre. C'est bien connu, on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses livres.
Belle lecture !
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