mercredi 30 septembre 2020

Rock'n Books - 26 septembre 2020

C'était samedi dernier, c'était la troisième édition du Rock'n Books et c'était, je crois réussi, malgré le contexte sanitaire que nous traversons depuis plusieurs mois. Il y avait des auteurs, des musiciens, le public et moi. Il y avait des livres, de la passion, de l'amour, de la bienveillance, des voix et des étoiles plein les yeux (surtout dans les miens... mais pas que...).

C'était samedi, il y avait Catherine-Rose BarbieriAmélie Cordonnier, Léon CornecNicolas HouguetSophie LempCécile PellaultLou Vernet et David Zukerman. Pour nous accompagner musicalement, il y avait Inès Rougon avec son extraordinaire voix et Julien Mutis à la guitare. 

C'était samedi, on a commencé un peu plus tard que prévu, le temps de laisser le public arriver tranquillement. C'était samedi, on a fini un peu plus tard que prévu, le temps de prendre le temps d'échanger, de savourer le moment présent, parce qu'après, on sait que ce sera compliqué... 

C'était samedi et c'était un joli moment de partage et de bonheur. C'était samedi et c'était bien, très bien même !

Bruno Huisman (Maire de Valmondois) & Fabienne Defosse

Inès Rougon & Julien Mutis
S’il y avait bien un auteur en parfaite adéquation avec mon Rock’n Books c’est bien lui, Nicolas Houguet et son premier roman, L'albatros (Stock). Je ne pouvais lancer cette troisième édition sans commencer par lui. Alors la magnifique voix d'Inès a interprété le Because the night de Patti Smith que Nicolas a entendu ce fameux mardi 20 octobre 2015. 
À l’Olympia, la foule se presse pour aller écouter Patti Smith. Nicolas emprunte une coursive, fait rouler son fauteuil jusqu’à l’ascenseur et s’installe au milieu des gradins, au-dessus de la table de mixage, absurdement placé, comme toujours. C’est la première fois qu’il se rend seul à un concert. Dans la fosse, invisible, se trouve celle qu’il a aimée et qui est partie. Soudain, Patti Smith entre en scène. Elle a soixante-huit ans, la puissance des sorcières, le regard sauvage. Gloria ! Sa voix est un ciel dans lequel Nicolas s’élance les yeux fermés. Il y retrouve l’enfance, les peines et les joies, les chers disparus, les histoires d’amour, les rêves d’un corps empêché. Il y retrouve tous les poètes, les chanteurs et les écrivains qui lui ont donné une place dans le monde. Il s’y retrouve lui. 
Nicolas Houguet
Si Nicolas a trouvé sa voie lors de ce concert qui l'a amené à l'écriture, la LiNa de Cécile Pellault a perdu la sienne de voix si bien qu'elle ne peut plus honorer ses concerts. Star de la pop américaine elle ne parvient plus à pousser de la voix. Inès a interprété Try a little tenderness d'Otis Redding pour annoncer Les voix meurtries (Les éditions du loir)le quatrième roman et deuxième thriller de Cécile Pellault. 
Quand LiNa rencontre Nicolas, un Français expatrié en Floride et papa d’un petit Jay, cela aurait pu être le happy end de leur histoire. Pourtant, ce sera seulement le début d’une course contre la montre avec les ennuis : la réapparition de la femme de Nicolas, Cassandra et de son amant violent, les ambitions insatiables du producteur de LiNa qui ne souffrent aucune réponse négative de la star. La disparition de Jay, la violence du milieu de LiNa ne feront que les faire sombrer un peu plus. Auront-ils la force de tout surmonter, de puiser la force dans leur relation ou les blessures, la prison, l’alcool, l’enlèvement du petit garçon seront-ils fatales à l’image d’une plage de Floride à laquelle ils tentent de s’accrocher ?
Cécile Pellault
De la voix aux mots qui génèrent des maux il n’y avait qu’un pas… que dis-je une insulte… Le vent nous portera de Noir Désir a introduit Trancher (Flammarion), le premier roman d'Amélie Cordonnier. Victime de violence verbale de la part de son mari et père de ses deux enfants, l'héroïne à l'aube de ses quarante ans, s’impose de faire un choix, de trancher : Partir ou rester. 
« Des pages et des pages de notes. Tu as noirci des centaines de lignes de ses mots à lui. Pour garder une trace, tenter de les désamorcer, avec le pathétique espoir qu’ils aillent s’incruster ailleurs qu’en toi. » Cela faisait des années qu’elle croyait Aurélien guéri de sa violence, des années que ses paroles lancées comme des couteaux n’avaient plus déchiré leur quotidien. Mais un matin de septembre, devant leurs enfants ahuris, il a rechuté : il l’a de nouveau insultée. Malgré lui, plaide-t-il. Pourra-t-elle encore supporter tout ça ? Elle va avoir quarante ans le 3 janvier. Elle se promet d’avoir décidé pour son anniversaire.
Amélie Cordonnier
Partir implique la séparation du couple. Si une séparation peut s'avérer salutaire, elle est souvent vécue comme un drame par les enfants. Alors Inès s'est glissée dans les mots de Jacques Brel et nous a interprété Ne me quitte pas pour évoquer Leur séparation (Allary Éditions) de Sophie Lemp. 
« Ce samedi matin de janvier, ma mère m’attend à la sortie de l’école. Comme les autres jours, nous remontons la rue des Boulangers mais, au lieu de nous arrêter au carrefour, nous prenons à gauche dans la rue Monge. Je me retourne et aperçois un camion de déménagement garé en bas de notre immeuble. Ma mère serre ma main dans la sienne. Je n’ai pas envie de parler, je pense au camion, aux cartons, au salon qui demain sera à moitié vide. Je pense à mon père. Désormais, j’irai chez lui tous les mercredis soir et un week-end sur deux. Ma mère s’est organisée pour que je passe l’après-midi et la nuit chez une amie. Avant de partir, elle me dit Profite bien de ta journée, amuse-toi, essaye de penser à autre chose. Je hoche la tête mais je sais que jamais plus je ne penserai à autre chose. »
Puis naturellement la version française de la Suzanne de Léonard Cohen, interprétée par Alain Bashung, que dis-je par Inès, nous a permis de parler de Les miroirs de Suzanne (Allary Éditions), le troisième livre mais premier roman de Sophie Lemp. 
Suzanne a quarante ans, une vie tranquille, un mari et deux enfants. Un matin, son appartement est cambriolé. Ses cahiers, journal de son adolescence, ont disparu. Des cahiers qui racontent Antoine, l’écrivain qui avait trois fois son âge, qui racontent cet amour incandescent, la douleur du passage à l’âge adulte.
Martin est livreur, il pédale pour épuiser ses pensées. Un soir, il trouve les cahiers au fond d’une poubelle et dévore ces mots qui le transpercent. Qui le ramèneront à la vie.
 « Ne jamais oublier ce que j’ai vécu de fort dans ma vie. Mes émotions, mes peurs, mes joies, mes tristesses. Être sereine. Martin poursuit sa lecture. J’ai quinze ans. En ce moment, j’attends. Mais un jour, tout s’épanouira. Martin sent que quelque chose l’étreint, l’urgence de continuer à lire. »
Et comme nous évoquions l'amour, la famille, nous sommes naturellement revenus vers Amélie Cordonnier pour aborder la question de l'instinct maternel et son dernier roman, Un loup quelque part (Flammarion).
« Paupières closes coupées au canif, lèvres parfaitement dessinées, l’air imperturbable. Royal même. Au début, elle a cru qu’il lui plaisait, ce petit. Seulement voilà, cinq mois plus tard, elle a changé d’avis. Ça arrive à tout le monde, non ? Elle voudrait le rapporter à la maternité. Qui n’a pas un jour rendu ou renvoyé la chemise, le pantalon, le pull, la ceinture ou les chaussures qu’il venait d’acheter ? » Que fait cette tâche, noire, dans le cou de son bébé ? On dirait qu’elle s’étend, pieds, mains, bras, visage. Mais pourquoi sa peau se met-elle à foncer ? Ce deuxième enfant ne ressemble pas du tout à celui qu’elle attendait. Aucun doute, il y a un loup quelque part.
De Gauche à droite : F. Defosse, N. Houguet, S. Lemp, A. Cordonnier & C. Pellault

Fabienne Defosse, Nicolas Houguet, Sophie Lemp & Amélie Cordonnier
Et qui dit maternité, dit paternité donc masculinité. Bien qu'il ait eu un empêchement de dernière minute, j'ai tout de même présenté Boys (JC Lattès) le premier roman de Pierre Théobald sous les riffs de Julien et la voix d'Inès qui a entonné le Boys don't cry de The Cure. 
« J’ai aimé nos instants minuscules, nos instants de rien, ce que l’on croit être l’ennui, le quotidien, mais qui n’est autre que la manifestation sincère de l’amour, son expression nue et désintéressée. L’amour n’existe que là, dans ces intervalles dépourvus de consistance.  »
Ce sont des hommes de tous âges, saisis chacun à un instant de bascule. Un mari qui enquête sur la vie secrète de sa femme, un séducteur qui s’apprête à retrouver une fille dont il n’a que faire, un sportif sur le déclin… Des losers magnifiques, des romantiques déraisonnables. Des pères sans enfant, de grands enfants devenus pères. Et, au milieu de tous ces hommes, il y a Samuel, que l’on retrouve à différentes étapes de sa vie, et qui doit faire face au plus difficile des renoncements.
Après que Nicolas Houguet, Sophie Lemp, Amélie Cordonnier et Cécile Pellaut cèdaient leur place sur scène à David Zukerman, Catherine-Rose Barbieri, Léon Cornec et Lou Vernet, Ma petite entreprise d'Alain Bashung magnifiquement chanté par Inès, nous a plongé dans un tout autre univers, un monde rongé par la démotivation, l’absentéisme, l’alcoolisme et l’incompétence.

De gauche à droite : Fabienne Defosse, David Zukerman, Catherine-Rose Barbieri, Léon Cornec & Lou Vernet
Bienvenue en gare à Léon Cornec et son effarant Sortie de rails (Pocket). Ce livre est une claque, un essentiel pour comprendre la misère des invisibles, un voyage halluciné des lieux désaffectés, lunaires, où zonent des populations oubliées, déglinguées. Il est de ces livres qui marquent au fer rouge, qui font frémir. Les usagers des transports ferroviaires, ne resteront certainement pas insensibles à ce qu'ils y découvriront et comprendront pourquoi leurs trains arrivent rarement à l'heure... 
Chômeur et artiste sans le sous au début, Léon Cornec entre chez HTransports, une entreprise de sous-traitance chargée par la RATP et la SNCF de veiller au bon fonctionnement des trains, métros et tramways. Il se forme sur le tas, comme électricien. Il intègre une équipe, va de chantier en chantier. Il gravit les échelons et devient contremaître. 
Léon Cornec ne prend pas le temps de nous introduire dans ce monde qui sent le rouge, le goudron, les armoires électriques et le caoutchouc. Il nous le fait vivre. Sortie de rails est une claque, un essentiel pour comprendre la misère des précaires, un voyage halluciné des lieux désaffectés, lunaires, où zonent des populations oubliées, déglinguées. Une sortie de rails nécessaire.
Et parce que son second roman est paru en juin dernier, Léon Cornec nous a parlé ensuite de Un été nazi (Robert Laffont). Un roman à lire au second degré surtout.
Maman dit qu’on est à nu, parce qu’il n’y a plus de murs pour nous protéger si les bougnoules arrivent. Papa répond qu’elle dit que des conneries, que les bougnoules sont pas encore là et que s’ils arrivent, il est armé jusqu’aux dents. Je rassure Maman en lui criant que moi aussi je tuerai les bougnoules s’ils arrivent pour la violer.
- T’es mignon, Alex, mais tu n’as que 10 ans, mon grand. Tu pourras pas faire grand-chose.
Alex vit dans un petit village du nord de la France avec sa mère et son père, un gendarme souvent en déplacement. C’est l’été, il s’ennuie. Que faire à part traîner dans la campagne et rêver aux nazis dont on parle avec fascination dans son entourage et qui l’impressionnent avec leurs costumes et leurs bottes brillantes ?
Quand il rencontre Seb et Dady, deux gamins du coin, ses journées s’animent : à eux trois, ils décident de chasser le « bougnoule ». Mais ils ont beau errer dans le village, ils n’en trouvent pas et font les quatre cents coups pour passer le temps. Jusqu’à ce qu’une nouvelle famille s’installe dans le voisinage, avec un bébé adopté au Sénégal. Comment ? Une bougnoule ? Les villageois se mobilisent.
Léon Cornec
Ces entreprises qui abandonnent leur salariés nous ont inspiré surtout le pire… C'est alors que Francis Cabrel s'est invité sur le plateau et par l'intermédiaire d'Inès nous a interprété C'était l'hiver.  Lou Vernet avec son Surtout le pire (Les éditions du loir) nous a fait basculer du côté obscur. En effet, son neuvième ouvrage publié est un roman noir qui explore la dualité de tout être humain. Mais, que l'on ne s'y trompe pas, ce roman est aussi lumineux que sombre. Surtout le pire c’est l’histoire de Raphaël et de son frère d’adoption, JIM. Tous deux ont été abandonnés à la naissance par leur mère, placés en famille d’accueil, puis adoptés par la même famille. Raphaël et JIM grandissent ensemble jusqu’au jour où JIM disparaît. Raphaël sombre alors. Il grandit tant bien que mal dans le Roussillon. Puis un beau jour, JIM réapparaît. Le tout est servi par une plume particulièrement acérée, on est loin du pire !
Ce que l'aube promet au jour n'est souvent qu'un leurre. Anne Carrière le vérifie à chaque découverte macabre. Cette fois-ci, il s'agit d'une jeune femme, Sandra Link, 24 ans, retrouvée morte dans sa baignoire. Un banal suicide, à première vue, comme il en existe toutes les quarante secondes dans le monde. Une histoire vite retracée. Fugueuse depuis ses dix-huit ans, la jeune femme venait d'accoucher deux jours plus tôt dans un hôpital parisien d'où elle s'était enfuie aussitôt en abandonnant son enfant. Bien trop jeune et seule pour porter un si lourd fardeau. Ce n'est pas la première ni la dernière fois et pourtant la légiste ne s'y fait pas. Surtout que c'est le second cas en moins d'un mois. À croire que toutes les guerres et les catastrophes ne suffisent plus à la misère humaine. Il faut encore que soient ajoutés au nombre des victimes des nourrissons. Comme un besoin d'éradiquer tout espoir, toute rédemption.
Léon Cornec & Lou Vernet
Du roman noir, au roman d'aventure fantastique, il n'y avait qu'un pas que l'on a franchi en se tournant vers David Zukerman, un auteur qui dépeint des destins tragiques avec une telle palette de couleurs qu’il y met de la lumière pour changer le monde. Sur les notes d'Eric Clapton magnifiquement joué par Julien Mutis, Inès a poussé la voix sur Change the world. D'un seul coup, le charismatique Yerbo Kwinton l'un des personnages phare de San Perdido (Calmann Lévy) était parmi nous. Nous l'avons tous vu et avons tous été subjugués par sa force et sa personnalité. Qu'est-ce qu'un héros, sinon un homme qui réalise un jour les rêves secrets de tout un peuple ? Yerbo est de ceux-là. Enfant noir aux yeux bleus, il est un orphelin muet qui n'a pour seul talent apparent qu'une force singulière dans les mains. Il va pourtant survivre et devenir une légende. Venu de nulle part, cet enfant mystérieux au regard magnétique endossera le rôle de justicier silencieux au service des femmes et des opprimés et deviendra le héros d'une population jusque-là oubliée de Dieu. Dans la salle, nous sommes tous tombés d'accord pour dire que San Perdido est un livre rare à tous points de vue, un livre inclassable à la fois conte, fable sociale, roman d'aventure et que David Zukerman est un conteur extraordinaire.
Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert de San Perdido, petite ville côtière du Panamá aussi impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n'a pour seul talent apparent qu'une force singulière dans les mains.
Il va pourtant survivre et devenir une légende. Venu de nulle part, cet enfant mystérieux au regard magnétique endossera le rôle de justicier silencieux au service des femmes et des opprimés et deviendra le héros d'une population jusque-là oubliée de Dieu.
Fabienne Defosse & David Zukerman



Et puis, nous avons quitté la décharge à ciel ouvert de l'Amérique centrale, pour rejoindre la lumière du feel-good book… Le fameux Don't look back in anger d'Oasis a clôturé le tour de chant d'Inès et avec notre rayon de soleil, Catherine-Rose Barbieri, nous avons basculé du côté des comédies romantiques. Nous avons  évoqué Camille, l'héroïne de Am stram, gram... ce sera toi qui me plairas (Eyrolles), le premier roman de Catherine-Rose Barbieri.
Camille bosse dans une grosse boîte.
Elle n'a pas d'attachement particulier pour son boulot.
Ni pour ses collègues.
Ni pour grand monde, d'ailleurs, si ce n'est pour son amie Anna et son voisin de palier septuagénaire, Monsieur Lambert.
Dans son appartement, chaque soir, elle s'évade en dévorant films, séries et livres, du moins quand elle ne peste pas contre la piètre isolation phonique au sein de l'immeuble, et notamment contre son voisin du dessus, aux mœurs mystérieuses et certainement dissolues.
Et puis un jour, au travail, elle trouve un courrier inattendu dans sa boîte mail... Inattendu et anonyme.
Commence alors un jeu de piste improbable pour en démasquer l'auteur, qui va forcer Camille à ne plus seulement croiser les gens sans les voir, mais à prendre le temps de les regarder et parfois même de les apprécier. Entre situations burlesques et malentendus, la jeune femme apprendra à dépasser ses préjugés pour enfin décider de la suite de sa vie, réparer ses erreurs et peut- être même tomber amoureuse.
Puis un vent d'Ecosse nous a amené l'irrésistible James, le héros du tout dernier roman de Catherine-Rose, Souviens-toi que tu m'aimes (Eyrolles). Si comme moi, vous fondez en regardant You've got a mail ou encore Coup de foudre à Notting Hill, si Bridget Jones vous fait marrer, aucun doute, les romans de Catherine-Rose Barbieri sont pour vous ! Rien de tel pour combattre la grisaille automnale et voyager à travers l'Europe.
Lorsqu'Héloïse rencontre James dans ce wagon du TGV Lyon-Paris, le coup de foudre est réciproque.
Mais rien n'est simple pour Héloïse. D'abord, elle ne croit pas au coup de foudre le romantisme, très peu pour elle ! Ensuite son sens de la loyauté est particulièrement aigu, au point d'être dans cette histoire un vrai handicap. La jeune femme fait donc taire ces sentiments inédits dont elle ne sait que faire, et ce qui aurait pu être le début d'une belle idylle en reste là.
Deux ans et demi plus tard, après bien des épreuves et pas mal d'errance, Héloïse et James se retrouvent par hasard en Ecosse. Le cœur d'Héloïse n'a rien oublié. Elle est prête à croire que le destin vient de lui accorder une faveur. James, en revanche, ne se souvient pas d'elle. En effet, beaucoup de choses ont changé en deux ans et demi. Beaucoup, oui, mais pas toutes...
Catherine-Rose Barbieri
Les heures ont filé, est venu le temps de clôturer la troisième édition du Rock'n Books. C'est donc les yeux remplis d'étoiles, le cœur débordant d'amour, que j'ai remercié les auteurs sans qui tout cela n'existerait pas, le public qui, malgré tout était présent, le Maire de Valmondois qui, depuis le début m'a accordé toute sa confiance, Fêtes et loisirs, l'association qui a cru en mon concept et me soutient depuis plus de trois ans. 
Tous mes plus sincères remerciements vont à vous tous, à vous qui faites le succès du Rock'n Books. Tout simplement MERCI !

De gauche à droite : Nicolas Houguet, Sophie Lemp, David Zukerman, Catherine-Rose Barbieri, Fabienne Defosse, Inès Rougon, Julien Mutis, Lou Vernet, Cécile Pellault & Léon Cornec.

À l'année prochaine et d'ici là, on vous souhaite de belles lectures !

mardi 1 septembre 2020

Mon avis sur "Frangines" d'Adèle Bréau

Adèle Bréau est l’auteure de la trilogie initiée par La cour des grandes, dont les droits ont été vendus à la télévision, et de L’odeur de la colle en pot. Ancienne rédactrice en chef de Elle.fr, elle croque avec humour et férocité les petits travers de notre société sur son blog et dans de nombreux médias. Frangines est son cinquième roman.

Mathilde, Violette et Louise sont sœurs. Depuis l’enfance, elles vivent leurs plus belles heures à La Garrigue, une bâtisse que leurs parents ont achetée autrefois à Saint-Rémy-de-Provence. Tout les oppose et pourtant rien ne peut séparer Mathilde, éblouissante et dominatrice, Violette, qui a grandi dans l’ombre de son aînée, et Louise, la benjamine, née des années plus tard. Cet été, les frangines se réunissent dans la demeure familiale pour la première fois depuis le drame de l’année précédente. Entre petites exaspérations et révélations inattendues, ces retrouvailles vont bouleverser à jamais leur vie. Car les murs de La Garrigue, gardiens des secrets de trois générations, ne les protégeront peut-être plus. 

Frangines est le roman idéal pour prolonger les grandes vacances. Adèle Bréau aborde l'un de ses thèmes phare, celui de la famille. Elle dépeint les relations entre trois sœurs qui, le temps d'un été se retrouvent avec conjoints et enfants dans la maison où elles ont grandi. Deux semaines durant, souvenirs d'enfance, tracasseries du quotidien, divergences de point de vue, disputes et secrets sont convoqués sous le soleil provençal. On assiste à la vie d'une famille comme tant d'autres, une famille à laquelle tout un chacun peut s'identifier et c'est d'ailleurs ce qui fait la force de Frangines. Bien que tout le monde n'ait pas une maison de famille, on a tous des souvenirs de réunions familiales et pour peu que l'on ait des frangins et/ou des frangines, à tous les coups cette ambiance très particulière chargée à la fois d'amour et d’agacement résonnera au plus profond de vous. 

Frangines est un roman universel parce qu'il traite avant tout de la fraternité, de cette complicité et de cet amour qui unissent les membres d'un clan. Humour et émotions ne cessent de s'entrechoquer pour le plus grand bonheur du lecteur qui assiste à ces retrouvailles annuelles et à l'évolution de cette famille. Pour ma part, j'ai été heureuse de retrouver le ton et la fraîcheur de la plume d'Adèle Bréau qui a fait le succès de la trilogie La cour des grandes et que je n'ai pas retrouvé dans son précédent roman L’odeur de la colle en pot. 

Alors n'hésitez plus, plongez dans ce feel-good book qu'est Frangines, venez vous ressourcer à l'ombre des oliviers, bercé par le chant des cigales confortablement installé dans un transat, un verre de rosé à la main. 

Belle lecture !