Anna Zerbib est écrivaine et professeur de français au lycée. C'est par les nouvelles qu'elle est venue à l'écriture. Les après-midi d'hiver publié chez Gallimard est son premier roman. Et qui dit premier roman, dit 68 premières fois.
C’était l’hiver après celui de la mort de ma mère, c’est-à-dire mon deuxième hiver à Montréal. J’ai rencontré Noah et j’ai eu ce secret. Tout s’est produit pour moi hors du temps réglementaire de la perte de sens. Longtemps après les premières phases critiques du deuil, que j’ai bien étudiées sur Internet. Les événements se sont déroulés dans cet ordre, de cela je suis sûre. Pour le secret, je ne suis pas certaine, il était peut-être là avant, un secret sans personne dedans.
Du deuil peut naître l'amour, à moins que le second ne soit qu'un subterfuge pour panser le premier. Elle a perdu sa mère, est française et passe l'hiver à Montréal. Il est artiste et vient de perdre son père. Elle dit à Samuel qu'elle passe ses après-midi à écrire, mais elle retrouve Noah. Ensemble, le temps d'un hiver ils noient leur chagrin dans la chaleur de leur corps. Que l'attente est longue en cette saison ! Alors pour combler ce vide, elle convoque ses souvenirs. Entre passé, réel et fiction, il y a l'écriture. Une manière comme une autre de se reconstruire puis, une fois les beaux jours revenus, de vivre de nouveau.
Les après-midi d'hiver est premier roman certes pas franchement original mais vibrant d’émotion et surtout servi par la belle plume d'Anna Zerbib. De plus, son écriture très visuelle nous transporte vers un ailleurs et place la neige et le froid au centre du roman. Pourtant, à l'instar d'un bon thé brûlant, ce roman réchauffe les cœurs. Et si finalement vivre une passion amoureuse était le remède à la mélancolie qui a tendance à nous envelopper Les après-midi d'hiver ?
Belle lecture !
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