Alexandra Koszelyk est professeure de français, latin et de grec ancien. Elle est aussi blogueuse littéraire et organise des ateliers d'écriture. De l'atelier à la publication il n'y avait qu'un pas que l'auteure a franchi en prenant à témoin Aragon, À crier dans les ruines.
Tchernobyl, 1986. Léna et Ivan sont deux adolescents qui s’aiment. Ils vivent dans un pays merveilleux, entre modernité triomphante et une nature bienveillante. C’est alors qu’un incendie, dans la centrale nucléaire, bouleverse leur destin. Les deux amoureux sont séparés. Léna part avec sa famille en France, convaincue qu’Ivan est mort. Ivan, de son côté, ne peut s’éloigner de la zone, de sa terre qui, même sacrifiée, reste le pays de ses ancêtres. Il attend le retour de sa bien-aimée. Léna grandit dans un pays qui n’est pas le sien. Elle s’efforce d’oublier. Un jour, tout ce qui est enfoui remonte, revient, et elle part retrouver ce qu’elle a quitté vingt ans plus tôt.
À crier dans les ruines mêle drame écologique et drame humain. Une catastrophe nucléaire qui trouve son origine dans une succession d'erreurs tant technologiques, qu'humaines et qui conduira des milliers de personnes sur le chemin de l'exil. Tous ou presque se résignent à quitter leurs racines, à fuir cette terre irradiée devenue meurtrière. C'est donc le cœur en lambeau qu'ils abandonnent tout. Leur insouciance, leur culture, leurs amis. Ils se mettent alors en quête d'une nouvelle terre d'accueil et deviennent sans le savoir, des éco-réfugiés. Ils pensaient que cet éloignement serait temporaire, qu'ils reviendraient vite. Pour certains, il sera définitif. Pour d'autres, il durera plusieurs décennies. Dès lors, comment survivre à une telle épreuve ? Comment se reconstruire ? Léna et les siens ont tout quitté. Ils ont tout perdu, mais elle, elle aura perdu en plus son amour de jeunesse. Elle pensait le retrouver très rapidement, leur séparation aura duré vingt ans. Vingt longues années avant qu'elle ne se décide à fouler de nouveau le sol de sa terre natale. Vingt longues années avant de constater que même malmenée, la terre cicatrise, pardonne. La nature reprend toujours ses droits, elle renaît de ses cendres.
Alexandra Koszelyk aborde la catastrophe de Tchernobyl à travers une famille et plus particulièrement le destin d'une jeune fille comme pour humaniser ce drame et ses conséquences. Il est question de déracinement, de résilience et de l'attachement viscéral à ses origines qui indéniablement nous y ramène. Elle évoque cette tragédie sans colère, sans haine, avec juste ce qu'il faut d'humanité, de sensibilité et de touches poétiques. Sa plume est fluide, agréable. À la fois très réaliste et légère comme des cendres. À crier dans les ruines est un premier roman digne des 68 premières fois. Ça tombe bien, il fait partie de la sélection de la rentrée d’automne 2019.
Belle lecture !
Tchernobyl, 1986. Léna et Ivan sont deux adolescents qui s’aiment. Ils vivent dans un pays merveilleux, entre modernité triomphante et une nature bienveillante. C’est alors qu’un incendie, dans la centrale nucléaire, bouleverse leur destin. Les deux amoureux sont séparés. Léna part avec sa famille en France, convaincue qu’Ivan est mort. Ivan, de son côté, ne peut s’éloigner de la zone, de sa terre qui, même sacrifiée, reste le pays de ses ancêtres. Il attend le retour de sa bien-aimée. Léna grandit dans un pays qui n’est pas le sien. Elle s’efforce d’oublier. Un jour, tout ce qui est enfoui remonte, revient, et elle part retrouver ce qu’elle a quitté vingt ans plus tôt.
À crier dans les ruines mêle drame écologique et drame humain. Une catastrophe nucléaire qui trouve son origine dans une succession d'erreurs tant technologiques, qu'humaines et qui conduira des milliers de personnes sur le chemin de l'exil. Tous ou presque se résignent à quitter leurs racines, à fuir cette terre irradiée devenue meurtrière. C'est donc le cœur en lambeau qu'ils abandonnent tout. Leur insouciance, leur culture, leurs amis. Ils se mettent alors en quête d'une nouvelle terre d'accueil et deviennent sans le savoir, des éco-réfugiés. Ils pensaient que cet éloignement serait temporaire, qu'ils reviendraient vite. Pour certains, il sera définitif. Pour d'autres, il durera plusieurs décennies. Dès lors, comment survivre à une telle épreuve ? Comment se reconstruire ? Léna et les siens ont tout quitté. Ils ont tout perdu, mais elle, elle aura perdu en plus son amour de jeunesse. Elle pensait le retrouver très rapidement, leur séparation aura duré vingt ans. Vingt longues années avant qu'elle ne se décide à fouler de nouveau le sol de sa terre natale. Vingt longues années avant de constater que même malmenée, la terre cicatrise, pardonne. La nature reprend toujours ses droits, elle renaît de ses cendres.
Alexandra Koszelyk aborde la catastrophe de Tchernobyl à travers une famille et plus particulièrement le destin d'une jeune fille comme pour humaniser ce drame et ses conséquences. Il est question de déracinement, de résilience et de l'attachement viscéral à ses origines qui indéniablement nous y ramène. Elle évoque cette tragédie sans colère, sans haine, avec juste ce qu'il faut d'humanité, de sensibilité et de touches poétiques. Sa plume est fluide, agréable. À la fois très réaliste et légère comme des cendres. À crier dans les ruines est un premier roman digne des 68 premières fois. Ça tombe bien, il fait partie de la sélection de la rentrée d’automne 2019.
Belle lecture !
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