Née au Laos d'un père chinois et d'une mère vietnamienne, Loo Hui Phang a grandi en Normande où elle a suivi des études de lettres et de cinéma. Dramaturge, réalisatrice, scénariste, elle a publié une douzaine de bandes dessinées et romans graphiques auxquels le festival d’Angoulême a consacré une exposition en 2017. L'Imprudence est son premier roman et fait partie de la sélection automnale des 68 premières fois.
C’est une instinctive : elle observe, elle sent, elle saisit, elle invite, elle donne, elle jouit. Photographe, elle vit intensément, dans l’urgence de ses projets, de ses rêves, de ses désirs. Lorsque survient le décès de sa grand-mère au Laos, quitté à l’âge d’un an, elle prend l’avion pour Savannakhet, comme sa mère et son frère.
Là-bas, elle est étrangère. Pas tant en apparence qu’intimement : grandir en France lui a permis une indépendance, une liberté qui auraient été inconcevables pour une Vietnamienne du Laos. Son frère aîné brisé par l’exil peut-il comprendre cela ? Dans la maison natale, les objets ont une mémoire, le grand-père libère ses souvenirs, le récit familial se dévoile peu à peu. Plongée dans une histoire qui n’est pas la sienne, qui pourtant lui appartient, la jeune femme réapprend ce qu’elle est, comprend d’où elle vient et les différentes ardeurs qui la travaillent, qui l’animent.
L'Imprudence est un roman dense et charnel qui explore la question de l'exil, de l'identité culturelle et de l'intégration. L'héroïne accompagnée de sa mère et de son frère se rend au Laos pour faire ses adieux à sa grand-mère. Sur place, elle va découvrir une part de l'histoire familiale. À l'aide de photographies, d'anecdotes entrecoupées de silences, elle va mesurer le fossé culturel qui la sépare de ses parents, va comprendre l'origine du mal-être de ce frère avec lequel il est devenu impossible de communiquer. Ce n'est que mentalement qu'elle parviendra à s'adresser à lui. Au cours de ce séjour, elle va également nouer une relation plus intime avec ce grand-père qu'elle méconnaissait. Au gré des pages, l'héroïne chemine. Elle prend conscience de son imprudence pour étancher sa soif de liberté et de son réel territoire libre, son corps. Ce corps qu'elle offre à tout va et qui la rend insatiable. L'Imprudence est une quête, un retour salvateur aux racines.
Malgré l'indéniable qualité d'écriture de Loo Hui Phang dont chaque mot semble soigneusement choisi, pesé, j'ai eu l'impression que l'auteure a souhaité instaurer une certaine distance avec le lecteur ou plus exactement qu’elle n'a pas su se départir d'une certaine pudeur. J'ai bien écrit "d'une certaine pudeur" parce côté pudeur, l'auteure n'a pas hésité à draper son héroïne d'une impudeur charnelle.
À mon sens, l'emploi de la première et de la seconde personne du singulier selon que l'héroïne se dévoile ou qu'elle évoque son frère, ou encore le fait de ne pas nommer ses personnages, à l'exception cependant de cette grand-mère disparue, d'appeler ses parents, père ou mère, son grand-père, grand-père auront suffi à me tenir éloignée de ma lecture. Comme s'il ne fallait surtout pas s'attacher. C'est dommage. Il m'a manqué la fibre émotionnelle pour que ma lecture soit vraiment complète.
Quoi qu'il en soit, je n'oublie pas que L'Imprudence n'est que le premier roman de Loo Hui Phang. Belle lecture !
L'Imprudence est un roman dense et charnel qui explore la question de l'exil, de l'identité culturelle et de l'intégration. L'héroïne accompagnée de sa mère et de son frère se rend au Laos pour faire ses adieux à sa grand-mère. Sur place, elle va découvrir une part de l'histoire familiale. À l'aide de photographies, d'anecdotes entrecoupées de silences, elle va mesurer le fossé culturel qui la sépare de ses parents, va comprendre l'origine du mal-être de ce frère avec lequel il est devenu impossible de communiquer. Ce n'est que mentalement qu'elle parviendra à s'adresser à lui. Au cours de ce séjour, elle va également nouer une relation plus intime avec ce grand-père qu'elle méconnaissait. Au gré des pages, l'héroïne chemine. Elle prend conscience de son imprudence pour étancher sa soif de liberté et de son réel territoire libre, son corps. Ce corps qu'elle offre à tout va et qui la rend insatiable. L'Imprudence est une quête, un retour salvateur aux racines.
Malgré l'indéniable qualité d'écriture de Loo Hui Phang dont chaque mot semble soigneusement choisi, pesé, j'ai eu l'impression que l'auteure a souhaité instaurer une certaine distance avec le lecteur ou plus exactement qu’elle n'a pas su se départir d'une certaine pudeur. J'ai bien écrit "d'une certaine pudeur" parce côté pudeur, l'auteure n'a pas hésité à draper son héroïne d'une impudeur charnelle.
À mon sens, l'emploi de la première et de la seconde personne du singulier selon que l'héroïne se dévoile ou qu'elle évoque son frère, ou encore le fait de ne pas nommer ses personnages, à l'exception cependant de cette grand-mère disparue, d'appeler ses parents, père ou mère, son grand-père, grand-père auront suffi à me tenir éloignée de ma lecture. Comme s'il ne fallait surtout pas s'attacher. C'est dommage. Il m'a manqué la fibre émotionnelle pour que ma lecture soit vraiment complète.
Quoi qu'il en soit, je n'oublie pas que L'Imprudence n'est que le premier roman de Loo Hui Phang. Belle lecture !
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