Né en 1991, François Pieretti a grandi en région parisienne au fin fond de la Seine-et-Marne. Miraculeusement diplômé grâce à de nombreux stratagèmes ayant peu à voir avec l’apprentissage, il est surtout fier de son permis qui lui permet de se balader où il veut. Il aime les voix de radio tard le soir ou tôt le matin, les villes de petite taille, les rivières, observer les gens dans leur vie quotidienne, lire les romans de Jim Harrison, Julien Gracq, Patrick Modiano, Gabriel García Márquez ou Paul Auster, et passer de longs moments avec les chiens des autres, en attendant le sien. Saltimbanques son premier roman publié aux Éditions Viviane Hamy c'est un peu tout cela à la fois.
Plusieurs années auparavant, j’avais suivi mon père sur un long trajet, vers Clermont-Ferrand. Parfois il me laissait tenir le volant sur les quatre voies vides du Sud-Ouest, de longs parcours, la lande entrecoupée seulement de scieries et de garages désolés, au loin. Je conduisais de la main gauche, ma mère ne savait pas que j’étais monté devant. C’était irresponsable de sa part, mais la transgression alliée à l’excitation de la route me donnait l’impression d’être adulte, pour quelques kilomètres. Mon père en profitait pour se rouler de fines cigarettes qu’il tenait entre le pouce, l’index et le majeur. Sa langue passait deux fois sur la mince bande de colle. Il venait d’une génération qui ne s’arrêtait pas toutes les deux heures pour faire des pauses et voyageait souvent de nuit. J’avais un jour vu le comparatif d’un crash-test entre deux voitures, l’une datant des années quatre-vingt-dix et l’autre actuelle. Mon frère et sa vieille Renault n’avaient eu aucune chance. Nathan revient dans sa famille, qu’il a quittée précipitamment il y a une dizaine d’années, pour assister aux obsèques de son jeune frère Gabriel. Il ne l'a finalement que très peu connu.
Saltimbanques c'est l’histoire d’un homme qui revient au pays et qui court derrière un fantôme. Le narrateur se glisse dans les pas de son frère, fréquente ses amis jongleurs et tente de se fondre dans le souvenir de l’adolescent disparu, mais il n’assiste qu’aux derniers instants du groupe, celui des Saltimbanques, voué à se dissoudre. Nathan tente de se fondre dans la peau de Gabriel pour connaître ce frère dont il n'a qu'une vision floue et de se créer des souvenirs qui n'ont jamais existé. Nathan poursuivra son chemin. Son errance le mènera à Christian et sa fille Marie mais également à un chien. Christian malade est au bout du chemin de la vie. Il échange beaucoup avec Nathan, ce qui permet à ce dernier de mieux se connaître. Et si finalement c'était lui-même que Nathan cherchait ?
Saltimbanques c'est l’histoire d’un homme qui revient au pays et qui court derrière un fantôme. Le narrateur se glisse dans les pas de son frère, fréquente ses amis jongleurs et tente de se fondre dans le souvenir de l’adolescent disparu, mais il n’assiste qu’aux derniers instants du groupe, celui des Saltimbanques, voué à se dissoudre. Nathan tente de se fondre dans la peau de Gabriel pour connaître ce frère dont il n'a qu'une vision floue et de se créer des souvenirs qui n'ont jamais existé. Nathan poursuivra son chemin. Son errance le mènera à Christian et sa fille Marie mais également à un chien. Christian malade est au bout du chemin de la vie. Il échange beaucoup avec Nathan, ce qui permet à ce dernier de mieux se connaître. Et si finalement c'était lui-même que Nathan cherchait ?
François Pieretti aime observer le temps qui s'écoule. Il aime cueillir au gré de ses déplacements tous ces petits instants tellement révélateurs. C'est justement sur le chemin de ceux-ci qu'il promène le narrateur. Lentement Saltimbanques se dévoile au gré des rencontres et des introspections. Le tout est saupoudré de mélancolie et délicieusement servi par la belle plume de l'auteur. Pour autant et bien que l'éloge de la lenteur ne soit plus à faire, la lente errance existentielle de ce grand frère m'a quelque peu décontenancée. Je suis restée en rade au bord de la départementale.
Quoi qu'il en soit, belle lecture !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire