San Perdido est le premier roman publié de David Zukerman, un auteur au parcours atypique, jugez plutôt !
Ce dernier a été successivement ouvrier spécialisé, homme de ménage, plongeur, contrôleur dans un cinéma, membre d’un groupe de rock, comédien et metteur en scène. Il a également écrit une quinzaine de pièces de théâtre, dont certaines furent diffusées sur France Culture et quatre romans qu’il n’a jamais voulu envoyer à des éditeurs. Original, non ? Limite héroïque.
Ce dernier a été successivement ouvrier spécialisé, homme de ménage, plongeur, contrôleur dans un cinéma, membre d’un groupe de rock, comédien et metteur en scène. Il a également écrit une quinzaine de pièces de théâtre, dont certaines furent diffusées sur France Culture et quatre romans qu’il n’a jamais voulu envoyer à des éditeurs. Original, non ? Limite héroïque.
Qu’est-ce qu’un héros, sinon un homme qui réalise un jour les rêves secrets de tout un peuple ?
Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert de San Perdido, petite ville côtière du Panama aussi impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n’a pour seul talent apparent qu’une force singulière dans les mains. Il va pourtant survivre et devenir une légende. Venu de nulle part, cet enfant mystérieux au regard magnétique endossera le rôle de justicier silencieux au service des femmes et des opprimés et deviendra le héros d’une population jusque-là oubliée de Dieu.
David Zukerman nous sert ici une fable sociale venue tout droit du Panama, de la décharge de San Perdido plus précisément. Cet amoncellement d'ordures à ciel ouvert permet aux laissés-pour-compte de survivre. Non loin de là, sur les hauteurs de la ville, vivent les nantis. Se considérant intouchables, s'arrangeant avec leur morale, ces derniers n'ont aucun scrupule à exploiter les premiers pour nourrir leurs trafics en tout genre. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'un jeune garçon énigmatique, un taiseux parce que muet à la peau aussi sombre que ses yeux sont clairs et doté d'une force surhumaine, les observent.
David Zukerman nous sert ici une fable sociale venue tout droit du Panama, de la décharge de San Perdido plus précisément. Cet amoncellement d'ordures à ciel ouvert permet aux laissés-pour-compte de survivre. Non loin de là, sur les hauteurs de la ville, vivent les nantis. Se considérant intouchables, s'arrangeant avec leur morale, ces derniers n'ont aucun scrupule à exploiter les premiers pour nourrir leurs trafics en tout genre. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'un jeune garçon énigmatique, un taiseux parce que muet à la peau aussi sombre que ses yeux sont clairs et doté d'une force surhumaine, les observent.
David Zukerman insuffle un vent romanesque sur San Perdido. Sous le ciel panaméen, il fait évoluer des personnages hauts en couleur, certains même hauts en douleur et un héros digne de ce nom. Le tout est parfaitement rythmé, intelligemment construit. C'est pittoresque, vif, dépaysant. C'est de la littérature comme on l'aime mixant fiction et réalité. Le tout est particulièrement visuel. Les lignes défilent, les aventures également.
San Perdido est un premier roman somme toute inclassable à la fois conte, fable sociale, roman d'aventure. Bref, je ne sais qu'une chose c'est que David Zukerman livre au public un roman très abouti qui à n'en pas douter, va ravir les lecteurs. San Perdido est à découvrir à tout prix. Je remercie à ce titre les 68 premières fois de cet excellent choix.
Et si les quatre autres romans écrits par l'auteur sont du même acabit, ce serait dommage qu'il nous prive de sa belle plume fluide et aérienne. À bon entendeur...
Belle lecture !
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