L'homme qui n'aimait plus les chats est non seulement le premier roman d'Isabelle Aupy, mais également le premier roman publié par Les éditions du panseur, toute nouvelle maison d'édition. Enfin, c'est le premier roman reçu dans le cadre de la saison automnale 2019 des 68 premières fois. Que de premières !
Imaginez une île avec des chats. Des domestiqués, des pantouflards et des errants, qui se baladent un peu chez l'un, un peu chez l'autre, pas faciles à apprivoiser, mais qui aiment bien se laisser caresser de temps en temps. Et puis aussi, des qui viennent toujours quand on les appelle, des qui s'échappent la nuit pour funambuler sur les toits, d'autres qui rentrent au contraire pour se blottir contre soi.
Sur cette île point de chiens, enfin si peu que ça ne comptait pas. Et puis, sans qu'on le voie vraiment d'ailleurs, les chats ont disparu.
Dans L'homme qui n'aimait plus les chats, il y a ce goût de sel et d'embruns, ce vent qui met la pagaille et donc remet tout en ordre. Il y a la voix de ce vieil homme qui nous raconte son histoire et celle des autres, qui parle de vivre ensemble, mais surtout qui cherche ses mots aux accents de son émotion pour comprendre un monde où le langage se manipule pour changer les idées.
Intelligemment construit, à travers une énigme et des figures métaphoriques, ce court roman fait écho à notre Société. Il interpelle et amène subtilement le lecteur à s'interroger sur la notion de liberté, de différence et de manipulation. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que le chat, animal domestique indépendant, a été introduit sur une île pour tenir compagnie aux insulaires. De même que ce n'est pas par hasard qu'une fois disparus les chats sont remplacés par des chiens, enfin des "non-chiens". De la liberté à l’aliénation, n'y aurait-il qu'un pas ? L'homme qui n'aimait plus les chats est le récit d'un vieil homme qui à première vue semble décousu, invraisemblable, mais qui au fil des pages prend forme, fait sens. Entre conte et dystopie, ce premier roman est original et subtil. Isabelle Aupy manie la plume et les mots avec poésie et tout en finesse.
Différence et exigence sont le leitmotiv des éditions du panseur. Ils affirment vouloir proposer aux lecteurs un voyage où chaque livre est une avancée sur une route sinueuse faite de courbes douces comme de virages serrés ; où chaque histoire est une traversée parsemée d’obstacles à dépasser, contourner ou briser ; où chaque rencontre est une surprise. L'homme qui n'aimait plus les chats c'est tout cela à la fois. Les "sans-chiens", les "avec-chats" s'expriment, s'opposent, se rencontrent.
Ce premier roman est un objet singulier. Son design, sa couverture méritent à eux seuls qu'on s'y attarde. Puis viennent les mots. Le tout nous fait ronronner de plaisir. L'homme qui n'aimait plus les chats a reçu le prix "Coup de foudre" aux Vendanges littéraires de Rivesaltes. Quelle première fois !
Belle lecture !
Ce premier roman est un objet singulier. Son design, sa couverture méritent à eux seuls qu'on s'y attarde. Puis viennent les mots. Le tout nous fait ronronner de plaisir. L'homme qui n'aimait plus les chats a reçu le prix "Coup de foudre" aux Vendanges littéraires de Rivesaltes. Quelle première fois !
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