Né en Bretagne en 1974, Léon Cornec (un pseudonyme) a eu 37 adresses différentes, dans l’Oise, l'Artois, les Flandres, la Champagne, la Bourgogne, l'Ardèche, la Drôme, Paris et le Berry. Tour à tour basketteur de haut niveau, gérant de magasin, électricien, conducteur de travaux, il est tout aussi éclectique dans ses aspirations artistiques, puisqu’il a été peintre, sculpteur, musicien, performer, vidéaste. Aujourd'hui l'écriture est l’ultime aboutissement de ses multiples explorations. Sortie de rails est son premier livre. Il est disponible chez Pocket, que je remercie chaleureusement au passage.
Chômeur et artiste sans le sous au début, Léon Cornec entre chez HTransports, une entreprise de sous-traitance chargée par la RATP et la SNCF de veiller au bon fonctionnement des trains, métros et tramways. Il se forme sur le tas, comme électricien. Il intègre une équipe, va de chantier en chantier. Il gravit les échelons et devient contremaître.
Léon Cornec ne prend pas le temps de nous introduire dans ce monde qui sent le rouge, le goudron, les armoires électriques et le caoutchouc. Il nous le fait vivre.
Sortie de rails, n'est pas un roman, c'est le témoignage de onze années passées au sein d'une grosse entreprise, un fleuron de l'industrie française qui affiche des millions de chiffre d'affaires, des inventions, le TGV. Y entrer c'est la garantie après une longue période de chômage, de goûter enfin à l'ascension sociale. Du moins, tel est l'espoir de Léon Cornec. La réalité sera tout autre, beaucoup plus sombre...
L'auteur raconte l'envers du décor, son quotidien précaire. Le travail de nuit, le manque de moyens, d'encadrement et de formation, l'alcool, la violence, la misère humaine. Entre les odeurs nauséabondes, les situations dangereuses, Léon bricolait comme il pouvait. Il tirait des câbles selon des plans et du matériel qui ne correspondaient pas à sa mission. Pourtant au fil des chantiers, Léon prend du galon. Plus il grimpera les échelons, plus il sera confronté à la misère sociale, pour finalement échoir sur le quai et regarder les trains passer trois années durant.
L'auteur raconte l'envers du décor, son quotidien précaire. Le travail de nuit, le manque de moyens, d'encadrement et de formation, l'alcool, la violence, la misère humaine. Entre les odeurs nauséabondes, les situations dangereuses, Léon bricolait comme il pouvait. Il tirait des câbles selon des plans et du matériel qui ne correspondaient pas à sa mission. Pourtant au fil des chantiers, Léon prend du galon. Plus il grimpera les échelons, plus il sera confronté à la misère sociale, pour finalement échoir sur le quai et regarder les trains passer trois années durant.
Sortie de rails est une claque, un essentiel pour comprendre la misère des invisibles, un voyage halluciné des lieux désaffectés, lunaires, où zonent des populations oubliées, déglinguées. Il est de ces livres qui marquent au fer rouge, qui font frémir. Les usagers des transports ferroviaires notamment ceux de la région parisienne, ne resteront certainement pas insensibles à ce qu'ils y découvriront et comprendront pourquoi leurs trains arrivent rarement à l'heure...
Bien que le style littéraire soit différent, mais néanmoins efficace, Sortie de rails m'a fait penser à À la ligne, le roman de Joseph Ponthus, vous savez cet intellectuel qui de missions d'intérim en intérim a échoué à l'usine pour y triturer le bulot, la crevette, le tofu, le cochon et la vache. La démarche de ces deux auteurs est similaire. Mettre à l'honneur ceux que l'on ne voit pas, ces ouvriers dont les conditions de travail sont dignes d'un autre siècle, raconter leur précarité, la pénibilité tant physique que psychologique de leur tâche. Aucun doute, que vous preniez le train, le métro ou le tramway Sortie de rails est pour vous et tous les autres. Un conseil, lisez-le, vous verrez c'est effarant !
Belle lecture !
Bien que le style littéraire soit différent, mais néanmoins efficace, Sortie de rails m'a fait penser à À la ligne, le roman de Joseph Ponthus, vous savez cet intellectuel qui de missions d'intérim en intérim a échoué à l'usine pour y triturer le bulot, la crevette, le tofu, le cochon et la vache. La démarche de ces deux auteurs est similaire. Mettre à l'honneur ceux que l'on ne voit pas, ces ouvriers dont les conditions de travail sont dignes d'un autre siècle, raconter leur précarité, la pénibilité tant physique que psychologique de leur tâche. Aucun doute, que vous preniez le train, le métro ou le tramway Sortie de rails est pour vous et tous les autres. Un conseil, lisez-le, vous verrez c'est effarant !
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