Thibault Bérard a été journaliste avant de devenir éditeur. Depuis 2007, il est responsable du département romans des éditions Sarbacane. Il a franchi le cap cette année en publiant son premier roman, Il est juste que les forts soient frappés aux Éditions de L'Observatoire.
Lorsque Sarah rencontre Théo, l'alchimie est immédiate. Elle, l'écorchée vive, la punkette qui ne s'autorisait ni le romantisme ni la légèreté, se plaisant à prédire que la Faucheuse la rappellerait avant ses 40 ans, va se laisser convaincre de son droit au bonheur par ce fou de Capra et de Fellini. Dans le tintamarre joyeux de leur jeunesse, de leurs amis et de leurs passions naît Simon, le premier fruit de leur amour. Puis, Sarah tombe enceinte d'une petite fille. Mais bientôt, comme si leur bonheur avait provoqué la colère de l'univers, à l'euphorie de cette grossesse se substituent la peur et l'incertitude tandis que les médecins détectent à Sarah un cancer qui progresse à une vitesse alarmante. Chaque minute compte pour sauver Sarah. Le couple se lance alors à corps perdu dans un long combat, refusant de sombrer dans le désespoir.
Et bien non, il n'est pas juste que les forts -comme les moins forts d'ailleurs- soient frappés. Mais qu'il est juste et beau de laisser une trace de celle qui a rencontré la Faucheuse trop tôt, beaucoup trop tôt. Vous l'aurez compris, dès les premières pages l'issue est connue. Même si une main de fer l'a agrippée aux cheveux et tirée en arrière, même s'il a tout fait pour la retenir, le cancer a vaincu et l'a foudroyée. Pour autant, ne vous y trompez pas, Il est juste que les forts soient frappés n'est pas un roman plombant, bien au contraire, il incarne la vie et nous démontre qu'au bout du chemin, il y a le soleil.
Ce roman est empreint d'une telle légèreté et d'une telle grâce bouleversante, qu'on en ressort que plus vivant. Il faut bien reconnaître que la plume punchy de Thibault Bérard, son écriture résolument contemporaine, factuelle et dépouillée y sont pour beaucoup, tout comme son parti pris. En effet, c'est par l'intermédiaire de la voix de Sarah, que l'auteur a choisi de nous narrer son histoire. Elle raconte d'abord avec beaucoup d'humour et d'amour sa rencontre avec Théo, le joli bastringue dans lequel les deux tourtereaux évoluent jusqu'à l'arrivée des enfants. Vient ensuite le temps du combat. C'est alors avec justesse, pudeur et dignité qu'elle évoque sa bataille, ses séjours à l’hôpital, ses traitements, l'espoir, puis sa rechute, sa colère, sa lassitude et puis son abandon. Elle aborde également l'impact de la maladie sur l'entourage, ce quotidien à gérer en plus des émotions et de l'angoisse des proches. Bien que rien ne nous soit épargné, ce récit débordant d'humanité est aussi doux que brut, sombre que lumineux, triste qu'optimiste.
Il est juste que les forts soient frappés est un premier roman réussi, un conseil, lisez-le, vous n'en sortirez que plus vivant.
Belle lecture !
Ce roman est empreint d'une telle légèreté et d'une telle grâce bouleversante, qu'on en ressort que plus vivant. Il faut bien reconnaître que la plume punchy de Thibault Bérard, son écriture résolument contemporaine, factuelle et dépouillée y sont pour beaucoup, tout comme son parti pris. En effet, c'est par l'intermédiaire de la voix de Sarah, que l'auteur a choisi de nous narrer son histoire. Elle raconte d'abord avec beaucoup d'humour et d'amour sa rencontre avec Théo, le joli bastringue dans lequel les deux tourtereaux évoluent jusqu'à l'arrivée des enfants. Vient ensuite le temps du combat. C'est alors avec justesse, pudeur et dignité qu'elle évoque sa bataille, ses séjours à l’hôpital, ses traitements, l'espoir, puis sa rechute, sa colère, sa lassitude et puis son abandon. Elle aborde également l'impact de la maladie sur l'entourage, ce quotidien à gérer en plus des émotions et de l'angoisse des proches. Bien que rien ne nous soit épargné, ce récit débordant d'humanité est aussi doux que brut, sombre que lumineux, triste qu'optimiste.
Il est juste que les forts soient frappés est un premier roman réussi, un conseil, lisez-le, vous n'en sortirez que plus vivant.
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