Gabrielle Tuloup est professeur agrégée de Lettres et slameuse. Elle a grandi entre Paris et Saint-Malo. Championne de France de slam 2010, elle utilise cette discipline pour transmettre son goût de la langue aux élèves du collège Diderot d’Aubervilliers. Sauf que c'étaient des enfants est son second roman.
Un matin, la police entre dans un collège de Stains. Huit élèves, huit garçons, sont suspectés de viol en réunion sur une fille de la cité voisine, Fatima. Leur interpellation fait exploser le quotidien de chacun des adultes qui entourent les enfants. En quoi sont-ils, eux aussi, responsables ?
Il y a les parents, le principal, les surveillants, et une professeure de français, Emma, dont la réaction extrêmement vive surprend tout le monde. Tandis que l'événement ravive en elle des souvenirs douloureux, Emma s'interroge : face à ce qu'a subi Fatima, a-t-elle seulement le droit de se sentir victime ? Car il est des zones grises où la violence ne dit pas toujours son nom...
Avec beaucoup de justesse, Gabrielle Tuloup aborde de manière journalistique la question de l'abus sexuel dans notre société. Elle oppose les différents points de vue, sans prendre parti. Le drame se produit dans une zone prioritaire du 93. Le quotidien des professeurs est difficile, le manque de moyens omniprésent. En face, des jeunes, la cité, la violence, leur environnement familial, leur avenir en déshérence. Et puis, tout bascule. Un groupe de jeunes garçons a abusé d’une jeune fille. La plainte déposée par cette dernière accompagnée de sa mère mènera à l’identification des auteurs et à leur arrestation. Évidemment cette tragédie cueille tout le monde. Les autres jeunes, les professeurs, le directeur, les pions, les familles… tous vont réagir différemment face à l’infamie. D’aucuns sont tentés de nier, de minimiser, d’autres de sauvegarder les faux-semblants, s’interroger. Et puis au centre de cette affaire il y a non seulement cette jeune victime, Fatima et cette prof de français, Emma. Peu à peu la douleur de l'une raisonnera chez l'autre et leur combat convergera.
Sauf que c'étaient des enfants commence comme un rapport administratif pour muter en roman polyphonique, une sorte de docu-fiction en somme. Il m’a, à ce titre, fait penser au film Les misérables. Quoi qu’il en soit, même si le sujet est malheureusement toujours d’actualité, même s’il est intelligemment traité, même si l’auteure fait voler en éclats les a priori, le style documentaire notamment de la première partie m’a quelque peu déstabilisée, gênée. Une fois dépassé, il n'en demeure pas moins que Gabrielle Tuloup parvient à tisser une toile psychologique fine et juste qui suscite le débat et la réflexion.
Sauf que c'étaient des enfants est une lecture utile qui donne à réfléchir. Á lire et à faire lire !
Belle lecture !
Il y a les parents, le principal, les surveillants, et une professeure de français, Emma, dont la réaction extrêmement vive surprend tout le monde. Tandis que l'événement ravive en elle des souvenirs douloureux, Emma s'interroge : face à ce qu'a subi Fatima, a-t-elle seulement le droit de se sentir victime ? Car il est des zones grises où la violence ne dit pas toujours son nom...
Avec beaucoup de justesse, Gabrielle Tuloup aborde de manière journalistique la question de l'abus sexuel dans notre société. Elle oppose les différents points de vue, sans prendre parti. Le drame se produit dans une zone prioritaire du 93. Le quotidien des professeurs est difficile, le manque de moyens omniprésent. En face, des jeunes, la cité, la violence, leur environnement familial, leur avenir en déshérence. Et puis, tout bascule. Un groupe de jeunes garçons a abusé d’une jeune fille. La plainte déposée par cette dernière accompagnée de sa mère mènera à l’identification des auteurs et à leur arrestation. Évidemment cette tragédie cueille tout le monde. Les autres jeunes, les professeurs, le directeur, les pions, les familles… tous vont réagir différemment face à l’infamie. D’aucuns sont tentés de nier, de minimiser, d’autres de sauvegarder les faux-semblants, s’interroger. Et puis au centre de cette affaire il y a non seulement cette jeune victime, Fatima et cette prof de français, Emma. Peu à peu la douleur de l'une raisonnera chez l'autre et leur combat convergera.
Sauf que c'étaient des enfants commence comme un rapport administratif pour muter en roman polyphonique, une sorte de docu-fiction en somme. Il m’a, à ce titre, fait penser au film Les misérables. Quoi qu’il en soit, même si le sujet est malheureusement toujours d’actualité, même s’il est intelligemment traité, même si l’auteure fait voler en éclats les a priori, le style documentaire notamment de la première partie m’a quelque peu déstabilisée, gênée. Une fois dépassé, il n'en demeure pas moins que Gabrielle Tuloup parvient à tisser une toile psychologique fine et juste qui suscite le débat et la réflexion.
Sauf que c'étaient des enfants est une lecture utile qui donne à réfléchir. Á lire et à faire lire !
Belle lecture !
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