Yoan Smadja a grandi en banlieue parisienne à Saint-Denis. Depuis 2007 il vit en Israël. Membre de l’Hashomer Hatzaïr (mouvement de jeunesse sioniste) il a participé à l'organisation d'un voyage au Rwanda pour témoigner de l’existence de génocides post Shoah et surtout de la reconstruction post traumatisme. J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi est son premier roman. Yoan Smadja en a débuté l'écriture en 2006 au retour de son voyage au Rwanda et l'a repris en 2017. Après l'avoir fait relire par un historien et une correspondante de l'AFP qui se trouvait au Rwanda en 1994, ce roman a été publié aux Éditions Belfond en 2019. Il a été sélectionné par les 68 premières fois. Il sera disponible en version poche chez Pocket dans quelques jours.
Printemps 1994. Le pays des mille collines s’embrase. Il faut s’occuper des Tutsi avant qu’ils ne s’occupent de nous.
Printemps 1994. Le pays des mille collines s’embrase. Il faut s’occuper des Tutsi avant qu’ils ne s’occupent de nous.
Rose, jeune Tutsi muette, écrit tous les jours à Daniel, son mari médecin, souvent absent. Elle lui raconte ses journées avec leur fils Joseph, lui adresse des lettres d’amour… Jusqu’au jour où écrire devient une nécessité pour se retrouver. Obligée de fuir leur maison, Rose continue de noircir les pages de son cahier dans l’espoir que Daniel puisse suivre sa trace.
Sacha est une journaliste française envoyée en Afrique du Sud pour couvrir les premières élections démocratiques post-apartheid. Par instinct, elle suit les nombreux convois de machettes qui se rendent au Rwanda. Plongée dans l’horreur et l’indicible, pour la première fois de sa vie de reporter de guerre, Sacha va poser son carnet et cesser d’écrire…
J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi s'ouvre sur l'odeur délicate et enveloppante de la vanille qui rappelle l'enfance et rassure pour se poursuivre dans tout ce que notre formidable humanité a de pire, massacrer des êtres pour ce qu'ils sont. Bourreaux et victimes étaient voisins, les uns régalaient les autres, jusqu'à ce que vienne le temps de la stigmatisation, de la persécution et de la mise à mort de toute une population, les Tutsi.
C'est à travers les écrits de deux femmes que Yoan Smadja évoque le dernier des génocides du vingtième siècle. L'une est française et journaliste, l'autre est Tutsi, muette et à la recherche de son mari médecin humanitaire. Sacha et Rose ont en commun l'écriture. L'une écrit pour le journal qui l'emploie, l'autre pour celui qu'elle aime, Daniel, son mari. Sacha témoigne de l'horreur alors que Rose évoque avec nostalgie son père, son enfance dans ce Rwanda d’antan, la rencontre avec celui qui deviendra le père de son fils, Joseph. D'une écriture à l'autre, le destin de ces deux femmes va finir par se croiser, se lier. L'une finira par déposer la plume perdant le goût des mots, tandis que l'autre s'y accrochera tel un remède contre l'horreur et l'inhumanité.
Bien que J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi aborde l'indicible, ce roman n'en demeure pas moins lumineux, certainement parce que Yoan Smadja oppose avec sensibilité et intelligence l'amour à la folie des hommes, l'espoir à la mort. Le tout est savamment dosé de sorte que la balance ne penche ni du côté du pathos, ni de celui de la mièvrerie.
J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi est un premier roman émouvant, puissant, qui fait appel à nos sens et milite pour qu'ensemble nous veillons vraiment à ce que plus jamais de telles horreurs ne se reproduisent. Un conseil, lisez-le, vous n'en ressortirez pas indemne.
Belle lecture !
C'est à travers les écrits de deux femmes que Yoan Smadja évoque le dernier des génocides du vingtième siècle. L'une est française et journaliste, l'autre est Tutsi, muette et à la recherche de son mari médecin humanitaire. Sacha et Rose ont en commun l'écriture. L'une écrit pour le journal qui l'emploie, l'autre pour celui qu'elle aime, Daniel, son mari. Sacha témoigne de l'horreur alors que Rose évoque avec nostalgie son père, son enfance dans ce Rwanda d’antan, la rencontre avec celui qui deviendra le père de son fils, Joseph. D'une écriture à l'autre, le destin de ces deux femmes va finir par se croiser, se lier. L'une finira par déposer la plume perdant le goût des mots, tandis que l'autre s'y accrochera tel un remède contre l'horreur et l'inhumanité.
Bien que J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi aborde l'indicible, ce roman n'en demeure pas moins lumineux, certainement parce que Yoan Smadja oppose avec sensibilité et intelligence l'amour à la folie des hommes, l'espoir à la mort. Le tout est savamment dosé de sorte que la balance ne penche ni du côté du pathos, ni de celui de la mièvrerie.
J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi est un premier roman émouvant, puissant, qui fait appel à nos sens et milite pour qu'ensemble nous veillons vraiment à ce que plus jamais de telles horreurs ne se reproduisent. Un conseil, lisez-le, vous n'en ressortirez pas indemne.
Belle lecture !
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