Alexandre Galien est un jeune auteur qui grimpe. Il a remporté le prix du Quai des Orfèvres 2020 pour Les cicatrices de la nuit, le premier volet de sa saga. Et lorsque l'on sait qu'il a, après des études de droit et de sciences criminelles, intégré la direction régionale de la police judiciaire, on imagine ce qu'il a dû ressentir en recevant ce prix. Le souffle de la nuit est son second opus, il vient de paraître en format poche chez Pocket et à cette occasion, j'ai eu le privilège de rencontrer Alexandre Galien. Il me restait à découvrir son univers, c'est chose faite !
Philippe Valmy, ex flic du 36, est un homme brisé. Un an après le drame qui a bouleversé son existence, il survit tant bien que mal au Nigéria, loin de ses souvenirs. Mais l’appel de son ancien chef le sort de sa retraite : Louis, flic de la mondaine et ancien collègue, vient de mourir, tué de la plus étrange des façons, au cœur du Bois de Vincennes, une inquiétante poupée rituelle enfoncée dans le ventre...
L’équipe de Philippe Valmy se reforme alors et plonge dans une traque impitoyable, au cœur d’univers aussi envoûtants qu’inquiétants, entre géopolitique et magie noire.
À la question faut-il impérativement lire le premier opus, pour lire le second, la réponse est non, même si c'est toujours préférable. Pour ma part, jusqu'à la soirée organisée par la merveilleuse équipe de Pocket (si, si, c'est vrai !), je ne connaissais pas Alexandre Galien. Les échanges que nous avons eus avec lui ont titillé ma curiosité. Dès lors, ayant très envie de découvrir son univers, je n'ai pas su résister et ai ouvert Le souffle de la nuit sans prendre le temps de lire Les cicatrices de la nuit. Dès les premières pages, on comprend tout à fait ce qui a brisé Valmy et ce qui le motive à reprendre du service. Son état psychologique est parfaitement restitué et l'intrigue suffisamment prenante pour que l'on soit immédiatement embarqué.
Le souffle de la nuit s'ouvre sur une scène de crime. Un soir de pleine lune, un brave père de famille venu faire une balade de santé dans le bois de Vincennes en compagnie d'une jeune fille de nationalité nigériane, a buté sur une tête sans vie. Informée par les flics du 17, la Crim débarque. La victime n'est autre que le commandant de police au groupe Cabarets. Parce que c'était son collègue, que son cadavre a été trouvé dans le secteur des prostituées nigérianes et qu'il serait question de rites vaudous, Philippe Valmy va être appelé en renfort. Sa connaissance des réseaux de prostitution, du pidgin (créole à base lexicale anglais), des relations diplomatiques entre la France et le Nigeria sont autant d'atouts permettant de démêler au plus vite cette affaire. S'ensuit une totale immersion dans les services de la Crim. On suit l'équipe en charge de l'enquête, on traverse tout Paris et on assiste amusé aux rivalités entre les différents services de la PJ. Les personnages comme les dictons foutraques du ponte de l'Identité judiciaire foisonnent. Le tout s'imbrique parfaitement. Le rythme est particulièrement soutenu, aucun temps mort. Il faut bien reconnaître que la vivacité de la plume d'Alexandre Galien y est aussi pour beaucoup. Aucune fioriture. Enfin, son expérience au 36 ne fait que renforcer la crédibilité et le réalisme de ses propos. Aucun doute, Alexandre Galien vient grossir la liste des auteurs de polars français à suivre de près.
Un conseil, lisez Le souffle de la nuit, de jour car une fois commencé, il est impossible de le reposer.
Belle lecture !
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