Je ne vous ferai pas l'affront de vous présenter Frédéric Beigbeder, et puis, je ne saurai être objective. C'est somme toute assez simple, ce type on l'aime ou on le déteste. Et bien moi, je l'aime. J'adore le personnage qu'il s'est construit et j'aime par dessus tout sa plume, sa culture, sa vivacité d'esprit, ses provocations, son humour et j'en passe. Ce mec me plaît et ce n'est pas que pour sa belle gueule de dandy, il me plaît pour ses écrits. Rappelez-vous je l'avais déjà avoué ici. J'avais depuis quelques temps son Nouvelles sous ecstasy à mes côtés, cent deux pages politiquement incorrectes à lire non pas sous ecstasy, Frédéric Beigbeder en a pris suffisamment pour nous, mais avec beaucoup de recul.
Frédéric Beigbeder sympathique comme il est, avertit ses lecteur(rice)s sur les effets que provoqua dans les années quatre-vingts la découverte
d'une nouvelle drogue, la MDMA, plus connue sous le nom d'ecstasy. Cette "pilule de l'amour"
procurait d'étranges effets : bouffées de chaleur, envie de danser toute
la nuit sur de la techno, besoin de caresser les gens, grincements de
dents, déshydratation accélérée, angoisse existentielle, tentatives de
suicide, demandes en mariage. C'était une drogue dure avec une montée et
une descente, comme dans les montagnes russes ou les nouvelles de
certains écrivains américains. Frédéric Beigbeder n'en consomme plus
et déconseille au lecteur d'essayer : non seulement l'ecstasy est
illégal, mais en plus il abîme le cerveau, comme le prouve ce recueil de
textes écrits sous son influence. Et puis, avons-nous besoin d'une
pilule pour raconter notre vie à des inconnus ? Alors qu'il y a la
littérature pour ça ?
Sans surprise dans Nouvelles sous ecstasy on retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur : le sexe, l'alcool, l'ecstasy, la fête, la mort, la vie. C'est loufoque, trash, provoquant, ironique mais globalement drôle. Bref, c'est du Beigbeider et j'adore ça !
La première nouvelle compte six pages de questions absolument pas existentielles, aucune réponse, que des interrogations qui s'enchaînent à toute vitesse et nous tournent la tête. C'est loufoque à souhait et la chute encore plus. Ensuite s'enchaînent des nouvelles qui évoquent des rencontres et des situations improbables qui relèvent plus du fantasme que de la réalité, jusqu'au summum, la nouvelle la plus dégueulasse de ce recueil. C'est son titre et il est vrai qu'elle est carrément trash, mais comme il est vraiment prévenant ce Frédéric Beigbeder, il prévient ses lecteurs les plus romantiques que certains passages de ce texte sont susceptibles de heurter leur sensibilité. C'est le moins que l'on puisse dire. Jusqu'où peut-on aller pour prouver à l'autre son amour ? Je passe les différentes étapes drôles au début, socialement incorrectes, ensuite carrément insoutenables, pour finalement conclure que la belle preuve d'amour, c'est de ne plus jamais se revoir. A méditer...
Lire Nouvelles sous ecstasy c'est comme lire à la fois Le bûcher des vanités de Tom Wolfe et American psycho de Bret Easton Ellis. C'est cinglant, mordant, complètement déjanté et un peu dégueu, mais finalement, c'est bon. Et pas de méprise, il ne s'agit pas de faire l'apologie de l'ecstasy, ni de la drogue en général, bien au contraire.
Sur ce, belle lecture !
Sans surprise dans Nouvelles sous ecstasy on retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur : le sexe, l'alcool, l'ecstasy, la fête, la mort, la vie. C'est loufoque, trash, provoquant, ironique mais globalement drôle. Bref, c'est du Beigbeider et j'adore ça !
La première nouvelle compte six pages de questions absolument pas existentielles, aucune réponse, que des interrogations qui s'enchaînent à toute vitesse et nous tournent la tête. C'est loufoque à souhait et la chute encore plus. Ensuite s'enchaînent des nouvelles qui évoquent des rencontres et des situations improbables qui relèvent plus du fantasme que de la réalité, jusqu'au summum, la nouvelle la plus dégueulasse de ce recueil. C'est son titre et il est vrai qu'elle est carrément trash, mais comme il est vraiment prévenant ce Frédéric Beigbeder, il prévient ses lecteurs les plus romantiques que certains passages de ce texte sont susceptibles de heurter leur sensibilité. C'est le moins que l'on puisse dire. Jusqu'où peut-on aller pour prouver à l'autre son amour ? Je passe les différentes étapes drôles au début, socialement incorrectes, ensuite carrément insoutenables, pour finalement conclure que la belle preuve d'amour, c'est de ne plus jamais se revoir. A méditer...
Lire Nouvelles sous ecstasy c'est comme lire à la fois Le bûcher des vanités de Tom Wolfe et American psycho de Bret Easton Ellis. C'est cinglant, mordant, complètement déjanté et un peu dégueu, mais finalement, c'est bon. Et pas de méprise, il ne s'agit pas de faire l'apologie de l'ecstasy, ni de la drogue en général, bien au contraire.
L'ecstasy fait payer cher ses quelques minutes de joie chimique. Il donne accès à un monde meilleur, une société où tout le monde se teindrait la main, où l'on ne serait plus seul ; il fait rêver d'une ère nouvelle, débarrassée de la logique aristotélicienne, de la géométrie euclidienne, de la méthode cartésienne et de l'économie friedmanienne. Il vous laisse entrevoir tout ça, et puis, tout un coup, sans prévenir, vous claque la porte au nez. (p. 40)
Sur ce, belle lecture !
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