Academy Street fait partie de la sélection Prix du roman 2016 des Éditions Points. C'est le premier roman de Mary Costello, roman couronné par l’Irish Book of the Year Award 2014. Cent quatre-vingt-neuf pages consacrées à la vie de Tess qui nous mène de l’Irlande rurale des années 1940 à New York après le 11 septembre.
Tess Lohan n'a que sept ans lorsque sa mère meurt de la tuberculose. Avec elle, non seulement la radio s'éteint mais également le son de sa propre voix. Tess se réfugie dans le silence et s'enferme dans la solitude. Nous sommes en Irlande dans les années 40, dans le vaste domaine familial d’Easterfield. Tess grandit dans l'indifférence de son père et de tous les siens sauf de Clara, sa sœur aînée. Mais le rêve américain, New York, va la priver de son seul repère. Tess se retrouve alors vraiment seule. Elle a vingt ans lorsque des études d’infirmière la mènent à Dublin. Son diplôme obtenu, Tess rejoindra sa sœur à New York. La vaste métropole et le tourbillon des années 60 emporteront la timide jeune femme vers son destin. Un destin d'une femme solitaire qui n'aura rien d'exceptionnel. Une femme qui subit la vie, qui s'interdit de la croquer. Une femme qui vit sa vie par procuration à travers les personnages des livres qu'elle dévore. Tess ne connaîtra jamais l'amour. Elle se donnera à un homme une seule et unique nuit. Quelques heures sans plaisir suffiront pour que Tess devienne mère. Une mère isolée qui élèvera son fils, Théo. Une femme et une mère condamnée à rester seule dans son appartement d'Academy street. Heureusement, Willa, sa généreuse voisine noire, lui apportera de précieux instants de bonheur.
Mary Costello nous propose le portrait d’une anti-héroïne. Une femme désespérément seule, trop effacée, une femme craintive, paralysée par la peur de l'abandon que la vie n'épargnera pas. Tess est ce genre de femme que l'on voudrait secouer, que l'on voudrait voir réagir, mais l'écriture et le style de l'auteure font que nous nous résignons et acceptons le sort de Tess. Peu à peu Mary Costello nous révèle son héroïne telle qu'elle est, à savoir une femme d'une sensibilité étouffée, secrète, une femme somme toute banale mais qui possède une beauté intérieure touchante. Academy Street balaie plus d’un demi-siècle de la vie d'une femme sans importance que la plume délicate de son auteure magnifie et rend romanesque. Comme quoi les anti-héros sont de vrais personnages de roman. Un premier livre à découvrir et une auteure à suivre...
Belle lecture !
Tess Lohan n'a que sept ans lorsque sa mère meurt de la tuberculose. Avec elle, non seulement la radio s'éteint mais également le son de sa propre voix. Tess se réfugie dans le silence et s'enferme dans la solitude. Nous sommes en Irlande dans les années 40, dans le vaste domaine familial d’Easterfield. Tess grandit dans l'indifférence de son père et de tous les siens sauf de Clara, sa sœur aînée. Mais le rêve américain, New York, va la priver de son seul repère. Tess se retrouve alors vraiment seule. Elle a vingt ans lorsque des études d’infirmière la mènent à Dublin. Son diplôme obtenu, Tess rejoindra sa sœur à New York. La vaste métropole et le tourbillon des années 60 emporteront la timide jeune femme vers son destin. Un destin d'une femme solitaire qui n'aura rien d'exceptionnel. Une femme qui subit la vie, qui s'interdit de la croquer. Une femme qui vit sa vie par procuration à travers les personnages des livres qu'elle dévore. Tess ne connaîtra jamais l'amour. Elle se donnera à un homme une seule et unique nuit. Quelques heures sans plaisir suffiront pour que Tess devienne mère. Une mère isolée qui élèvera son fils, Théo. Une femme et une mère condamnée à rester seule dans son appartement d'Academy street. Heureusement, Willa, sa généreuse voisine noire, lui apportera de précieux instants de bonheur.
Mary Costello nous propose le portrait d’une anti-héroïne. Une femme désespérément seule, trop effacée, une femme craintive, paralysée par la peur de l'abandon que la vie n'épargnera pas. Tess est ce genre de femme que l'on voudrait secouer, que l'on voudrait voir réagir, mais l'écriture et le style de l'auteure font que nous nous résignons et acceptons le sort de Tess. Peu à peu Mary Costello nous révèle son héroïne telle qu'elle est, à savoir une femme d'une sensibilité étouffée, secrète, une femme somme toute banale mais qui possède une beauté intérieure touchante. Academy Street balaie plus d’un demi-siècle de la vie d'une femme sans importance que la plume délicate de son auteure magnifie et rend romanesque. Comme quoi les anti-héros sont de vrais personnages de roman. Un premier livre à découvrir et une auteure à suivre...
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