Il y a des premiers romans que l'on n’oubliera jamais, des styles nouveaux qui emportent, percutent, des sonorités qui chantent. Fief le premier roman de David Lopez c'est exactement cela et bien plus encore.
Fief est du domaine de l'indescriptible, de l'inclassable. Quelque part entre la banlieue et la campagne, là où leurs parents avant
eux ont grandi, Jonas et ses amis tuent le temps. Ils boxent, fument des joints,
jouent aux cartes, font pousser de l’herbe dans le jardin, et quand
ils sortent, c’est pour constater ce qui les éloigne des autres. Dans cet univers à cheval entre deux mondes, où tout semble voué à la
répétition du même, leur fief, c’est le langage, son usage et son accès,
qu’il soit porté par Lahuiss quand il interprète le Candide de Voltaire
et explique aux autres comment parler aux filles pour les séduire, par
Poto quand il rappe ou invective ses amis, par Ixe et ses sublimes
fautes d’orthographe. Ce qui est en jeu, c’est la montée progressive
d’une poésie de l’existence dans un monde sans horizon.
Que l'on ne s'y trompe pas, Fief n'est pas un roman sur la banlieue, le penser serait faire injure à son auteur. Tout est bien plus subtil que cela. Fief c'est une plongée dans l’existence d'une bande de jeunes, coincés entre banlieue et campagne, entre isolement et solitude dont le personnage principal est un certain Jonas, un jeune comme tant d'autres qui pratique la boxe et raconte sa vie à travers celle de son entourage. Fief s'ouvre après un combat de boxe que Jonas a perdu et se clôture sur un autre. Pour autant Fief n'est pas l’histoire d’un boxeur qui voudrait échapper à sa condition sociale, pas plus que l'histoire de jeunes délinquants, ils ne le sont pas vraiment d'ailleurs, Fief relève plutôt d'un témoignage d'une certaine jeunesse d'aujourd'hui livrée à elle-même qui n'a pas vraiment de vie, pas vraiment d'avenir, incapable de se projeter. Pour autant, qu'il est beau ce rien, ce vide. D'ailleurs, jamais je n'ai été autant emplie de ce vide.
Le coup de maître de David Lopez tient dans le langage qu'il invente, dans cet amour des mots, sa manière d'écrire, de parsemer ses phrases de poésie et d'empathie. Le tout aurait pu tomber à plat, mais il n'en est rien. Quelle envolée, quel rythme ! Les mots, les expressions swinguent. C'est percutant, jouissif. Il y a du Céline dans son univers. D'ailleurs il en parle de Céline, il en parle à sa manière, mais que c'est bon.
Fief m'a fait l'effet d'un uppercut en plein cœur. David Lopez m'a mise KO avant la fin du troisième round, c'est dommage j'en aurai bien repris un peu. Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé Fief, j'ai juste adoré. Lisez-le, vous comprendrez et je suis certaine que comme moi, vous aurez la certitude qu'un grand auteur est né.
Belle lecture à tou(te)s !
Que l'on ne s'y trompe pas, Fief n'est pas un roman sur la banlieue, le penser serait faire injure à son auteur. Tout est bien plus subtil que cela. Fief c'est une plongée dans l’existence d'une bande de jeunes, coincés entre banlieue et campagne, entre isolement et solitude dont le personnage principal est un certain Jonas, un jeune comme tant d'autres qui pratique la boxe et raconte sa vie à travers celle de son entourage. Fief s'ouvre après un combat de boxe que Jonas a perdu et se clôture sur un autre. Pour autant Fief n'est pas l’histoire d’un boxeur qui voudrait échapper à sa condition sociale, pas plus que l'histoire de jeunes délinquants, ils ne le sont pas vraiment d'ailleurs, Fief relève plutôt d'un témoignage d'une certaine jeunesse d'aujourd'hui livrée à elle-même qui n'a pas vraiment de vie, pas vraiment d'avenir, incapable de se projeter. Pour autant, qu'il est beau ce rien, ce vide. D'ailleurs, jamais je n'ai été autant emplie de ce vide.
Le coup de maître de David Lopez tient dans le langage qu'il invente, dans cet amour des mots, sa manière d'écrire, de parsemer ses phrases de poésie et d'empathie. Le tout aurait pu tomber à plat, mais il n'en est rien. Quelle envolée, quel rythme ! Les mots, les expressions swinguent. C'est percutant, jouissif. Il y a du Céline dans son univers. D'ailleurs il en parle de Céline, il en parle à sa manière, mais que c'est bon.
Fief m'a fait l'effet d'un uppercut en plein cœur. David Lopez m'a mise KO avant la fin du troisième round, c'est dommage j'en aurai bien repris un peu. Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé Fief, j'ai juste adoré. Lisez-le, vous comprendrez et je suis certaine que comme moi, vous aurez la certitude qu'un grand auteur est né.
Belle lecture à tou(te)s !
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