Danser, encore est la suite de Hier encore, c'était l'été, le premier roman de Julie de Lestrange. J'avais aimé ce roman choral intergénérationnel résolument contemporain où enfants, parents et grands-parents cohabitent chacun avec leurs préoccupations, leurs doutes, leurs questionnements. Alors, lorsque Julie de Lestrange m'a proposé de lire en avant-première ce nouvel opus, j'ai tout de suite accepté. Et bien je peux vous l'avouer sans complexe, je ne le regrette absolument pas ! Quel bonheur de retrouver Alexandre, Marco et la bande...
Justement, parlons-en d'Alexandre, Marco, Sophie, Anouk et les autres. Ils connaissent une amitié de trente ans et autant d’amour, de blessures, de déceptions et de joies. Désormais adultes, certains sont mariés, parents ou se cherchent encore. Tous sont confrontés au poids du quotidien et des responsabilités, à l’existence et ses tourments. Ils sont tous pétris de certitudes jusqu'au moment où un évènement les fera vaciller. Viendra alors le nécessaire besoin de respirer, de danser encore et surtout, celui de s’aimer.
Pour ne pas spoiler l'histoire, je ne dévoilerai rien de plus de Danser, encore. Je ne peux dire qu'une chose, qui résume assez bien son ambiance. Dès les premières pages m'est revenu à l'esprit une phrase que j'avais lue et qui ouvre le roman de Grégoire Delacourt, On ne voyait que le bonheur. Cette phrase est celle d'Henri Calet. Elle résume à elle seule l'émotion que j'ai ressentie. Cette phrase c'est "Ne me secouez pas, je suis plein de larmes". Pour autant, pas de méprise, Danser, encore n'est pas larmoyant, il est juste terriblement émouvant.
Danser, encore est empreint d'une grande humanité, d'une belle sensibilité. C'est un hymne à la vie, à l'amour, un rappel à l'essentiel. C'est un réel bonheur de lecture. Il l'est parce que l'on retrouve avec un immense plaisir les personnages auxquels on s'identifie immédiatement. Comme un effet miroir, leurs préoccupations, leurs craintes, leurs peurs, leur angoisse sont les nôtres. Alex, Marco et les autres sont tous profondément touchants parce qu'éminemment humains avec leurs certitudes, leurs failles et leur faiblesse. Ce n'est que parce que la plume de Julie de Lestrange est d'une justesse et d'une infinie sensibilité que tout n'est que crédibilité. C'est donc à regret que l'on referme ce roman mais avec l'irrépressible envie d'être en vie et de Danser, encore.
Je souhaite adresser mes plus sincères remerciements à Julie de Lestrange et à son éditeur, Mazarine, de m'avoir permis de vivre ce flot d'émotions. Une fois n'est pas coutume, je voudrai dire à Julie, avec qui j'ai l'occasion d'échanger parfois sur d'autres réseaux, combien j'apprécie son humanité et son engagement. Danser, encore n'est finalement que le reflet de sa personnalité. Bravo donc Julie et je vous souhaite un beau succès bien mérité. Et à vous autres, un conseil, lisez Danser, encore quand bien même vous n'auriez pas lu Hier encore, c'était l'été, le second se lit indépendamment du premier.
Belle lecture et n'oubliez pas de Danser, encore. Let's dance !