Jojo Moyes est l'auteure d'Avant toi roman qui m'avait agréablement surprise l'été dernier. Alors quand l'opportunité s'est présentée de lire en avant première son dernier roman, je n'ai pas hésité. Encore une fois, je n'ai pas été déçue et tous ceux qui entretiennent une relation particulière avec leur maison, comprendront.
Lorsque
son mari meurt prématurément, lui laissant une montagne de dettes,
Isabel Delancey doit radicalement changer de train de vie. Elle n’a
d’autre choix que de quitter Londres, de mettre un terme à sa carrière de violoniste et de s’installer à
la campagne avec ses deux enfants, dans une maison de famille délabrée dont elle hérite. Tandis que les murs
s’effritent autour d’eux, et que ses dernières économies fondent comme
neige au soleil, Isabel espère pouvoir compter sur le soutien de ses
voisins. Elle ne se doute pas que sa simple présence au village a
réveillé de vieilles querelles... Les vies s’entrechoquent et Isabel va
découvrir que faire de cette maison le home sweet home dont elle
rêve est un combat de chaque instant.
Avoir un logement décent, offrir un toit à sa famille est un droit fondamental. Le b.a.-ba. Et pourtant, combien de personnes en sont aujourd'hui privées, combien sont logées dans des conditions inhumaines ? Bien que le dernier roman de Jojo Moyes ne soit pas un plaidoyer pour le droit au logement, c'est bien de ces questions de société dont il s'agit. Une femme comme tant d'autres se retrouve seule avec ses enfants et leur vie bascule. Violoniste, elle a toujours été éloignée des questions administratives et d’intendance. Les factures, les comptes, c'était son mari qui s'en occupait. Elle n'avait pas à s'encombrer l'esprit de ces détails administratifs, elle ne pensait qu'à ses seules partitions et à sa passion. Mettant de côté sa phobie administrative, cette femme va découvrir que la situation financière familiale est plus préoccupante qu'il n'y paraît. Elle tentera de trouver des solutions pour survivre avec ses enfants, jusqu'à ce qu'elle hérite d'une maison de famille d'un vieil oncle inconnu qui n'avait aucune descendance, pris aucune disposition testamentaire. Quitter la ville, ses amis, ses repères alors qu'ils sont encore en plein deuil pour atterrir dans une maison totalement insalubre, n'a rien d'évident. Isabel se demandera constamment si elle a fait le bon choix. Cette interrogation la taraudera tout au long des travaux de mise aux normes qu'elle a confiés à son voisin entrepreneur en bâtiment. Ces travaux s'éternisent et représentent un vrai gouffre financier. Offrir un nouveau départ à ses enfants, tel était le rêve d'Isabel, y parviendra-t-elle dans cette maison ?
Intimement convaincue que l'environnement dans lequel nous vivons influe sur notre vie, qu'avoir un logement décent est indispensable au bien-être de chacun et ayant connu la situation de Paul Tanner (référence au roman Vous plaisantez, monsieur Tanner de Jean-Paul Dubois -Et oui, encore lui !- ) auquel Sous le même toit m'a fait penser, j'ai été complètement captivée par cette lecture. Incontestablement, Jojo Moyes sait raconter des histoires. Sa plume est agréable, son style simple, sans être simpliste. Aucune invraisemblance. Ces personnages n'ont rien d’héroïque, ils sont vrais, attachants. On n'a aucun mal à embarquer avec cette petite famille qui essaie coûte que coûte de retrouver un bonheur perdu. Le temps de la lecture, on habite cette grande maison de guingois qui borde le lac et est isolée dans les bois.
Sous le même toit, est un roman à découvrir par tous ceux qui ont été confrontés aux problèmes de logement, qui se sont lancés dans des travaux sans fin, qui aiment l'idée d'avoir une maison de famille. Enfin, je remercie chaleureusement les Éditions Milady de me l'avoir adressé en avant-première.
Belle lecture !
Belle lecture !
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