Avec sa belle gueule de dandy, son romantisme, son humour, son côté branché, son sens critique affûté, son autodérision, sans oublier sa belle plume, ce (presque) quinqua a tout pour plaire.
Je dois bien l'avouer, moi il me plaît...
Mais au-delà de sa belle gueule, ce que j'aime chez lui, ce sont ses romans.
En 2007 alors que Frédéric Beigbeder se trouvait dans le New Hampshire pour réaliser un reportage, il eut la folle envie de rendre visite à son écrivain préféré, Jerome David Salinger, l'auteur de "L'Attrape-coeurs" qui n'a plus rien publié depuis 1965.
Se trouvant devant sa ferme, Frédéric Beigbeder n'a finalement pas souhaité déranger son idole. Timide
et courtois, il ne se voyait pas sonner à la porte d'un reclus comme un
sale gosse déguisé en sorcière qui réclame des bonbons le soir
Halloween.
Pour se faire pardonner d'avoir renoncé à quelques mètres de son but, Frédéric Beigeder invita toute son équipe à déjeuner dans le restaurant préféré de J.D. Salinger, le "Lou's" à Hanover.
C'est alors qu'il tomba sur la photographie d'une femme sublime : Oona O'Neill, fille du dramaturge Eugène O'Neill. Il se trouve que cette femme a été l'amoureuse de J.D. Salinger.
C'est à partir de cette histoire que Fréderic
Beigbeder a imaginé un roman de pure faction. Les personnages sont réels, les lieux existent (ou ont existé), les faits sont authentiques et les dates toutes vérifiables. Le reste est imaginaire.
J.D. Salinger a 21 ans en 1940 lorsqu'il rencontre Oona O'Neill, âgée de 15 ans. Leur idylle ne commencera vraiment que l'été suivant, quelques mois avant Pearl Harbor. Début 1942, J.D. Salinger est appelé pour combattre en Europe, Oona part tenter sa chance à Hollywood. Séparés, les amoureux ne se marièrent jamais et n'eurent aucun enfant.
Considérant que l'amour est le plus beau quand il est impossible et que les êtres qui s'aiment le plus sont ceux qui ne s'aimeront jamais, Frédéric Beigbeder nous livre une superbe histoire d'amour dont le héros n'est autre que J.D. Salinger.
A travers ce roman, on côtoie Truman Capote, Ernest Hemingway, Charlie Chaplin, mais également les horreurs de la seconde guerre mondiale, durant laquelle Frédéric Beigbeder a imaginé le contenu de la correspondance entre Oona O'Neill et J.D. Salinger (les vraies lettres restant cachées en Suisse et gardent leur mystère éternel).
A travers ce roman, on côtoie Truman Capote, Ernest Hemingway, Charlie Chaplin, mais également les horreurs de la seconde guerre mondiale, durant laquelle Frédéric Beigbeder a imaginé le contenu de la correspondance entre Oona O'Neill et J.D. Salinger (les vraies lettres restant cachées en Suisse et gardent leur mystère éternel).
C'est donc avec grand plaisir que j'ai découvert un Frédéric Beigbeder quelque peu changé, plus sensible et n'en déplaise à certains, plus mature.
Vive les histoires d'amour impossibles, elles sont l'occasion de nous donner un beau roman à découvrir.
Bonne lecture !
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