vendredi 26 janvier 2018

Rock'n Books, Save The Date !

Parce que Lire c'est Rock !
The Fab's Blog lance la première édition de son Rock’n Books !
Le concept ?
Un café littéraire où l'on parlera littérature, où l'on échangera avec des auteurs de renom et où les dédicaces pleuvront...

Mais pas que...
Et justement, c'est ça qui est Rock !
Après l'échange, Let's Dance !
Le café littéraire sera suivi d'un concert Rock.

Pour cette première édition, j'ai l'immense fierté d'accueillir Henri Loevenbruck, himself ! Henri est l'auteur de l'excellent roman Nous rêvions juste de liberté. Une claque qu'il m'a mise. C'est simple je concluais ma chronique en disant que même atteinte d'Alzheimer, je me souviendrai  encore de Bohem et des Spitfires, c'est dire !
J'aurai également le plaisir d'échanger avec Erwan Larher. Il a écrit Le livre que je ne voulais pas écrire et reçu le prix des Lecteurs du Prix hors concours. Et vous savez quoi ? Ce n'est qu'un début. A mon humble avis, des prix il va encore en rafler ! Autant vous dire que je suis très honorée de sa présence.
Quant à Jean-Luc Bizien, vu le nombre de polars, de romans de science-fiction, de fantasy qu'il a écrit, j'ai plutôt intérêt à être à la hauteur de ses succès. Tout comme je dois l'être avec Mehdi Charef qui a écrit notamment, Le thé au harem d'Archimède et qu'il a adapté au cinéma, c'est que là ça ne rigole plus, on change de catégorie ! Quant aux autres auteurs, pour l'heure, je ne oeux encore rien dévoiler...
 
Et côté Rock ? C'est Harvest Blues Band qui nous fera vibrer sur les riffs Rock and Soul jusqu'au bout de la nuit... Alors, si vous aimez Lire, si vous aimez le Rock, un conseil, venez ! Mais, venez nombreux !
 
Et d'ici là, Belle lecture !
 

vendredi 5 janvier 2018

Mon avis sur "Fief" de David Lopez

Il y a des premiers romans que l'on n’oubliera jamais, des styles nouveaux qui emportent, percutent, des sonorités qui chantent. Fief  le premier roman de David Lopez c'est exactement cela et bien plus encore.
Fief est du domaine de l'indescriptible, de l'inclassable. Quelque part entre la banlieue et la campagne, là où leurs parents avant eux ont grandi, Jonas et ses amis tuent le temps. Ils boxent, fument des joints, jouent aux cartes, font pousser de l’herbe dans le jardin, et quand ils sortent, c’est pour constater ce qui les éloigne des autres. Dans cet univers à cheval entre deux mondes, où tout semble voué à la répétition du même, leur fief, c’est le langage, son usage et son accès, qu’il soit porté par Lahuiss quand il interprète le Candide de Voltaire et explique aux autres comment parler aux filles pour les séduire, par Poto quand il rappe ou invective ses amis, par Ixe et ses sublimes fautes d’orthographe. Ce qui est en jeu, c’est la montée progressive d’une poésie de l’existence dans un monde sans horizon.

Que l'on ne s'y trompe pas, Fief n'est pas un roman sur la banlieue, le penser serait faire injure à son auteur. Tout est bien plus subtil que cela. Fief c'est une plongée dans l’existence d'une bande de jeunes, coincés entre banlieue et campagne, entre isolement et solitude dont le personnage principal est un certain Jonas, un jeune comme tant d'autres qui pratique la boxe et raconte sa vie à travers celle de son entourage. Fief s'ouvre après un combat de boxe que Jonas a perdu et se clôture sur un autre. Pour autant Fief n'est pas l’histoire d’un boxeur qui voudrait échapper à sa condition sociale, pas plus que l'histoire de jeunes délinquants, ils ne le sont pas vraiment d'ailleurs, Fief relève plutôt d'un témoignage d'une certaine jeunesse d'aujourd'hui livrée à elle-même qui n'a pas vraiment de vie, pas vraiment d'avenir, incapable de se projeter. Pour autant, qu'il est beau ce rien, ce vide. D'ailleurs, jamais je n'ai été autant emplie de ce vide.

Le coup de maître de David Lopez tient dans le langage qu'il invente, dans cet amour des mots, sa manière d'écrire, de parsemer ses phrases de poésie et d'empathie. Le tout aurait pu tomber à plat, mais il n'en est rien. Quelle envolée, quel rythme ! Les mots, les expressions swinguent. C'est percutant, jouissif. Il y a du Céline dans son univers. D'ailleurs il en parle de Céline, il en parle à sa manière, mais que c'est bon.

Fief m'a fait l'effet d'un uppercut en plein cœur. David Lopez m'a mise KO avant la fin du troisième round, c'est dommage j'en aurai bien repris un peu. Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé Fief, j'ai juste adoré. Lisez-le, vous comprendrez et je suis certaine que  comme moi, vous aurez la certitude qu'un grand auteur est né.

Belle lecture à tou(te)s !