vendredi 31 mars 2017

Mon avis sur "Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une" de Raphaëlle Giordano

Depuis plusieurs mois, Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une caracole en tête des ventes. Présenté comme le premier roman de Raphaëlle Giordano, paré d'une couverture un poil désuet qui me faisait penser à Woody Allen, ma curiosité l'a emporté et j'ai voulu savoir si j'avais une ou deux vies.

Au cours d'un déplacement professionnel, Camille est en rase campagne lorsqu'un pneu de sa voiture éclate, la routine quoi. Enfin presque... Cette panne va être l'occasion pour elle de rencontrer un homme pas ordinaire, un routinologue. Oui un docteur de la routine. Jusqu'à ce jour, Camille était heureuse sans plus. Certes, son travail commençait à l'ennuyer, son couple à battre de l'aile et son fiston à lui taper de plus en plus sur les nerfs, mais Camille n'était ni vraiment heureuse, ni vraiment malheureuse. Sans se l'avouer, elle était à un tournant critique de sa vie. Elle ne le sait pas encore, mais cette rencontre s'avérera décisive. 

Si Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une débute comme un roman, ce livre est loin d'en être un. Il faut savoir que son auteure a surtout écrit des livres sur développement personnel, et c'est bien de cela qu'il s'agit. Un livre-fiction sur la thématique du bien-être, une gentille fable qui peut faire du bien à tous ceux qui sont empêtrés dans leur routine, qui subissent leur vie plus qu'ils ne la vivent, qui sont en quête de bonheur mais qui ne savent pas le cultiver.

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une plaira certainement à ceux qui ont besoin d'être coaché pour adopter une attitude positive, il plaira moins à ceux qui aiment la littérature et s'attendent à découvrir un bon roman. Inutile de préciser que j'appartiens à la deuxième catégorie. Quant à la maîtrise de mon mental, je préfère une bonne séance de yoga à la lecture d'un roman qui n'en est pas un. Mais quand comprendrais-je qu'un livre qui caracole en tête des ventes n'est pas synonyme de bonheur ?

Belle lecture !

jeudi 30 mars 2017

Mon avis sur "Mémé" de Philippe Torreton

On connait l'acteur, l'homme engagé, on connait peut-être moins l'écrivain, et pourtant... Le lire est aussi délicieux que de le voir incarner un personnage ou défendre une cause. Avec Mémé, Philippe Torreton rend un hommage tendre et bouleversant à sa grand-mère. Elle lui manquait tellement, qu'il a souhaité lui redonner vie par touches impressionnistes.

Mémé, c'est le portrait amoureusement ciselé par Philippe Torreton de sa grand-mère Denise, une femme de peu de biens mais de beaucoup de cœur, une femme qui a mené une vie simple dans le bocage normand, une vie de labeur rythmée au gré des saisons, une vie loin de tout confort et de tout surplus. Mémé est tel un puzzle, chaque souvenir est un morceau de cette enfance perdue, qui mis bout à bout permet de reconstituer la vie simple de cette femme. Mémé c’est aussi la mémoire d’un enfant attaché à un lieu sans confort mais rempli d’amour, la maison où il passe tous ses week-ends.

Il y a beaucoup de pudeur et de non-dits dans ce récit. Le portrait esquissé par Philippe Torreton de sa Mémé est bouleversant, percutant. Tendresse et dureté se mêlent. Sa Mémé est universelle, elle est semblable à toutes nos grand-mères. L'évocation de ses souvenirs, nous renvoient inévitablement au temps où nous portions des culottes courtes ou des couettes.

Le style de Philippe Torreton est direct, abrupt, ses phrases sont courtes, sans aucune fioriture, pourtant l'émotion est omniprésente. Aucun doute, il sait écrire. On vit pleinement chaque moment dépeint. On ressent les courants d'air qui se glissent sous les portes, on suit du regard les gouttelettes d'humidité ruisselant sur les vitres, l'odeur de la gelée de groseilles nous chatouille les narines... Chaque souvenir est magistralement décrit. Tout est empreint de cet amour incommensurable que Philippe Torreton voue à cette femme. 

Mémé, même si Mémé ça ne se dit plus, est un peu notre madeleine de Proust. Ce récit a beau être court, il est de ceux qui sont inoubliables. A lire et à relire sans modération.

Il me reste à remercier Lecteurs.com et les Éditions J'ai Lu de m'avoir offert ce joli moment de lecture.

Belle lecture !

dimanche 26 mars 2017

Mon avis sur "J'ai toujours cette musique dans la tête" d'Agnès Martin-Lugand

Depuis la parution de son premier roman, "Les gens heureux lisent et boivent du café" Agnès Martin-Lugand est devenue une auteure incontournable. Un véritable phénomène littéraire. Et ses lecteur(rice)s ne manqueraient pour rien au monde un de ses romanesques rendez-vous. Il faut croire que j'en fais partie...

Yanis et Véra ont la petite quarantaine et tout pour être heureux. Ils s'aiment comme au premier jour et sont les parents de trois magnifiques enfants. Seulement voilà, Yanis, talentueux autodidacte dans le bâtiment, vit de plus en plus mal sa collaboration avec Luc, le frère architecte de Véra, qui est aussi pragmatique et prudent que lui est créatif et entreprenant. La rupture est consommée lorsque Luc refuse LE chantier que Yanis attendait. Poussé par sa femme et financé par Tristan, un client providentiel qui ne jure que par lui, Yanis se lance à son compte, enfin. Mais la vie qui semblait devenir un rêve éveillé va soudain prendre une tournure plus sombre. 

Ne l'oublions pas, Agnès Martin-Lugand est psychologue de formation, alors forcément ses personnages sont toujours bien travaillés. On pénètre leur psychologie au gré de notre lecture pour mieux les cerner et très vite s'identifier à ces héros ordinaires. J’ai toujours cette musique dans la tête nous embarque dans la vie de Véra et de Yanis, ce couple qui s'aime comme au premier jour et qui a réussi à fonder une bien jolie famille. Mais cet équilibre familial va être mis à mal lorsque Yanis va goûter à l'indépendance. Peut-on réellement concilier projet professionnel et vie de famille, de surcroît, lorsque la manipulation s'invite au cœur de ce dilemme  ?  Et si l'échec de l'un permettait à l'autre, à un autre, de réussir ? 

J’ai toujours cette musique dans la tête est un récit résolument contemporain, qui fera écho à tous ceux qui veulent se réaliser professionnellement, sans pour autant devoir renoncer à ce qu'ils sont et ce qu'ils ont. Le vouloir est une chose, le pouvoir en est une autre. Parfois, s'aimer comme au premier jour, ne suffit pas à résister à la pression, surtout lorsqu'il faut compter avec la manipulation. J’ai toujours cette musique dans la tête se lit d'une traite, il faut bien reconnaître que sa construction, alternant le point de vue des personnages, y est pour beaucoup.
 
Au final, le cinquième roman d'Agnès Martin-Lugand, bien qu'un peu en-deçà des précédents, est un roman plaisant, complètement addictif. Mais au fait, qui manipule qui ?

Belle lecture !

mercredi 22 mars 2017

Mon avis sur "Il était une lettre" de Kathryn Hughes

Éditer un livre à l'ère du numérique et de l'Internet devient presque un jeu d'enfant... Et si par bonheur, le public est au rendez-vous, alors vous avez de grandes chances d'être en tête des ventes. C'est exactement ce qui est arrivé à Kathryn Hughes. Il était une lettre, son premier roman, auto-édité début 2015, a remporté un succès immédiat et s’est retrouvé numéro un des ventes en Angleterre. Il faut bien reconnaître qu'il est captivant... 

Deux femmes, deux destins qui finiront par se croiser grâce à une lettre.
Tina est mariée à un homme un peu trop porté sur la boisson et trop souvent violent. Le week-end, pour échapper à son emprise, elle est bénévole dans une boutique caritative. Sa vie va basculer lorsqu'elle découvrira dans la poche d'un vieux costume,
une lettre qui n'a jamais été ouverte. Elle date de septembre 1939. C'est une demande en mariage. Très émue que la destinataire n’ait jamais reçu ce courrier, Tina va mener l'enquête et découvrir l'histoire bouleversante d'un amour impossible entre Chrissie et Billy. La guerre privera Chrissie de son grand amour. Enceinte elle devra, seule, faire face à cet honteux secret qui finira par faire exploser sa cellule familiale. Alors même qu'elle poursuit ses recherches, Tina découvre qu’elle est enceinte. Cette coïncidence va finalement la pousser à redonner du sens à sa vie.

Il était une lettre est ce genre de roman qui dès les premières pages vous propulse dans une Angleterre des  années 70. Bienvenue à Manchester dans l'univers glauque de Tina, maltraitée par son mari alcoolique et maladivement jaloux. Il était une lettre restitue avec puissance la manipulation, mais également le poids des conventions et le carcan de la religion. Les ambiances des deux époques (fin des années 30 et début 70) et l'environnement oppressant dans lequel évoluent les deux héroïnes sont parfaitement restitués. L'une subit l'emprise psychologique de son mari, l'autre la dictature d'un père qui préférera renier sa fille et l'envoyer en Irlande au déshonneur.

L’écriture de Kathryn Hughes est simple et agréable, elle ne comporte aucune fioriture, ce qui n'empêche pas l'émotion. La condition féminine, la maltraitance faite aux femmes, la quête d'identité, l'addiction, le poids des conventions et de la religion... sont autant de sujets subtilement abordés, des sujets qui demeurent d'actualité. 

Il était une lettre est un récit passionnant et émouvant du destin de deux femmes. Une fois débuté, il devient impossible de lâcher ce roman, il est de ceux que l'on regrette d'avoir terminé un peu trop vite...

Belle lecture !

jeudi 16 mars 2017

Mon avis sur "Les filles des autres" d'Amy Gentry

Avec son horrible couverture jaune fluo, son titre rayé, impossible de ne pas le voir passer. De plus, il promettait de nous faire redécouvrir le sens de l'expression "roman à suspense", d'autres le qualifiait d'extraordinaire. On a beau être rompu au marketing, se méfier de l'usage de qualificatifs, à un moment, la curiosité l'emporte et vous cédez à la première occasion. C'est exactement dans ces circonstances que Les filles des autres, le premier roman à suspense d'Amy Gentry, a atterri entre mes mains. 

À 13 ans, Julie Whitaker a été kidnappée dans sa chambre au beau milieu de la nuit, sous les yeux de sa petite sœur, Jane. Dévastée, la famille a réussi à rester soudée, oscillant entre espoir, colère et détresse. Or, un soir, huit ans plus tard, voilà qu'une jeune femme pâle et amaigrie se présente à la porte : c'est Julie. Passé la surprise et l'émotion, tout le monde voudrait se réjouir et rattraper enfin le temps perdu. Mais Anna, la mère, est très vite assaillie de doutes. Aussi, lorsqu'un ex-inspecteur la contacte, elle se lance dans une tortueuse recherche de la vérité, n'osant s'avouer combien elle aimerait que cette jeune fille soit réellement la sienne...

Les filles des autres débute de manière très classique pour ce genre. Ce qui l'est moins ce sont les circonstances dans lesquelles la victime rentre chez elle. Après un rapide passage à l'hôpital, la vie de famille semble reprendre son cours, bon an mal an. L'histoire pourrait s'arrêter sur cet happy end, mais n'aurait strictement aucun intérêt. En revanche, faire douter la mère, voilà qui était ingénieux. Et si Julie n'était pas sa fille ? Pensant que l'identité de cette dernière a été usurpée, Anna va mener l'enquête et tenter de percer le secret de celle qui prétend être Julie.
 
Les filles des autres alterne présent et flashbacks. C'est alors que différents personnages, principalement des jeunes filles, Gretchen, Esther, Charlotte entrent en scène. Autant de pièces d'un puzzle qui vont certes alimenter le doute, mais surtout embrouiller le lecteur. C'est tellement vrai que j'ai cru qu'il me manquait des pages... Il m'aura fallu attendre la fin du roman pour comprendre et qu'enfin, tout s'éclaire. Si la construction de l'intrigue peut sembler intéressante, elle entraîne surtout beaucoup de confusion, ce qui de mon point de vue, va diviser les lecteurs. 
 
Par ailleurs, et malgré ce qu'annonce la quatrième de couverture, des invraisemblances m'ont vraiment gênées. Comment une jeune fille qui s'est fait kidnapper peut rentrer chez elle, sans subir une batterie d'interrogatoires ? Pourquoi, il n'y a pas un seul flic qui cherche à savoir ce que Julie a fait durant ces huit années ? Ce n'est que parce qu'un détective privé sème le doute dans l'esprit de la mère, que celle-ci se résout à mener  une enquête. C'est totalement incohérent et irréaliste, tout comme l'est la situation de la famille. Quelle famille pourrait vivre quasi normalement dans la maison où un de ses enfants a été enlevé ? Ou encore, qui serait à peine surpris que huit ans après sa disparition, cet enfant vienne sonner à la porte comme s'il était parti le matin même et avait oublié ses clés ? Je dois bien avouer que ces incohérences m'ont vraiment questionnées.
 
Ces réserves mises à part et parce que la fin est plutôt bien menée et est éclairante, je reconnais que pour un premier roman, Amy Gentry s'en tire plutôt bien. Quant à affirmer que Les filles des autres est extraordinaire et qu'il m'a fait redécouvrir le sens de l'expression "roman à suspense", ce serait mentir !

Belle lecture !

dimanche 12 mars 2017

Mon avis sur "Par amour" de Valérie Tong Cuong

Valérie Tong Cuong l'affirme, Par amour n’importe quel être humain peut se surpasser. On tient debout, pour l’autre plus encore que pour soi-même. 
Et lorsque la guerre éclate, lorsqu'on perd tout, qu'en est-il ?

Par amour est un roman choral qui nous emmène au Havre, de l'Occupation à la Libération. Deux sœurs, deux familles tentent de vivre malgré les bombardements incessants. Émelie et Joffre, gardiens d'école élèvent leurs deux enfants, Jean et Lucie, dans le devoir et le respect de l'autre. Ils épaulent Muguette, la sœur d’Émelie, qui se retrouve seule avec ses deux enfants, Joseph et Marline depuis que son mari est parti au front. Ces deux familles tentent de rester dignes, d'apprécier les petits bonheurs que le quotidien leur procure encore. Et puis, tout bascule. Vient le temps de l'exode, de la peur, du rationnement, de la faim, puis celui de la maladie, la tuberculose et enfin, celui de la séparation. Alors quand les repères explosent, que reste t-il, si ce n'est l'amour ? L’amour de celui ou celle que l'on a choisi, l’amour que l'on porte à ses enfants ou ses parents, l’amour fraternel, l'amour de sa famille, de son prochain, mais aussi l’amour pour sa Patrie, l'amour pour son pays, l'amour de la liberté.  C'est Par amour que ces familles seront amenées à prendre de terribles décisions. 

Par amour est un roman polyphonique où les voix de tous les membres de cette famille se croisent pour nous embarquer au cœur de leur intimité quotidienne durant la Guerre. On tremble sous les bombardements incessants des allemands et des alliés, on ressent la faim, la peur, nos poumons saignent, on se résout à se séparer pour peut-être un jour mieux se retrouver. Par amour, chacun s'attache à protéger l'autre, à avancer avec abnégation, à se surpasser.

L'écriture de Valérie Tong Cuong est si juste, si précise et si puissante qu'elle en est délicatement saisissante sans jamais tomber dans le larmoyant. Dès les premières lignes, on est propulsé en pleine guerre. La description est tellement réaliste que l'on imagine sans peine le travail de recherche colossal que l'auteure a abattu.  

Par amour est beau un roman que les amateurs de belle plume sauront apprécier, mais au-delà de cette qualité, qui n'est pas des moindres, Par amour est à lire ne serait-ce que pour découvrir ce dont l'être humain est capable, par amour justement.

Belle lecture !

mercredi 1 mars 2017

Mon avis sur "Terreur" de Yann Moix

Inutile d'attendre de moi que je le dézingue, j'en suis bien incapable. Et oui, Yann Moix est un de mes chouchous ! Je sais ô combien il peut agacer, mais sa plume me plaît terriblement. Elle me fait l'effet d'une gourmandise en bouche. Alors, lorsqu'un nouveau Yann Moix paraît, je n'ai d'autres choix que de le lire. Mais cette fois-ci, ce n'est pas un roman que nous propose Yann Moix (on aurait tellement préféré qu'il s'agisse d'une fiction), mais un essai. Un essai sur le monde dans lequel nous vivons depuis les attentats de Charlie Hebdo.

Terreur est un recueil de notes écrit au jour le jour, pendant et après les attentats contre Charlie Hebdo et à l'Hypercacher. Yann Moix ne le publie que deux ans après les événements, pour respecter le temps du deuil ; et se donner la faculté de suspendre celui de la réflexion. Il précise s'il en était besoin, qu'il n'est ni sociologue, ni spécialiste de l'islam. Il n'a d'autre spécialité que de vouloir rester en vie. Comme nous, il traverse une réalité gangrenée par la mort et contaminée par la peur. Cette réalité, loin d'être abstraite, est là, en bas de nos rues. Conscient de cette nouvelle donne, Yann Moix a pensé les attentats. C'est une gageure, parfois même un oxymore. Ce livre décousu est un cheminement, une progression, une interrogation, un questionnement sur la radicalité, la radicalisation, la jeunesse, l'islamisation, la violence, le nihilisme. Autant de termes qui sont ressassés à longueur de journées sans jamais être analysés, disséqués, malmenés. Yann Moix est obsessionnel, il revient à l'infini sur les actes, les causes, les effets, les acteurs, les conséquences, sans jamais se raturer, au risque même, çà et là, de se contredire. Il nous livre une théorie sur le terrorisme, les terroristes. Un essai pour comprendre ce qui peut pousser ces jeunes à jouer à la guerre, plus qu'ils ne la font réellement avec des morts qui eux, paradoxalement, ne jouent pas. 
J'étais un passant, un simple passant. J'en suis mort.  Je suis mort de ce crime, de cette impardonnable faute : passer par là.
Terreur est un livre intelligent à l'image de son auteur. Yann Moix nous propose en trente chapitres une réflexion particulièrement fouillée, exhaustive, pertinente. Sa démonstration est convaincante, évidente. On s'étonne même de ne pas y avoir pensé. Et puis, Terreur est bourré de citations dont certaines percutent.
On ne "rate" jamais sa mort, on ne "rate" jamais une mort - on est mort, ou on est vivant. On peut rater un suicide, un assassinat - la mort, elle, est toujours (parfaitement) réussie.
Le terroriste est aussi mort que nous sommes vivants. Un enfant, cela vient au monde le premier jour de la vie ; un terroriste, cela vient au monde le premier jour de la mort.
Les terroristes sont des analphabètes de l'émotion.
Terreur ne se lit pas comme un roman, parce qu'il n'en est pas un. Il se lit comme un recueil, un recueil de pensées qui se tient à notre disposition pour nous aider à méditer sur le terrorisme, ce terrorisme qui reste malheureusement toujours d'actualité.

Bonne méditation !