mercredi 21 septembre 2016

Mon avis sur "Espagnes" d'Alain Freudiger

C'est bien connu, les histoires les plus courtes sont les meilleures. En littérature, les récits brefs avec une chute inattendue sont un régal pour le lecteur et nécessitent un vrai talent d'écriture. Les nouvelles de Guy de Maupassant, de Stefan Zweig ou de Milan Kundera pour ne citer qu'eux, m'ont laissé un souvenir impérissable. J'en salive encore...
Alors, lorsque Babelio m'a proposé de chroniquer Espagnes, le recueil de nouvelles d'Alain Freudiger, ces délicieux souvenirs de lecture ont refait surface. Je me réjouissais de renouer avec ce genre littéraire. Et pourtant...

Espagnes regroupe treize nouvelles sur le thème, plus ou moins apparent, de la rupture et de la recomposition. La quatrième de couverture nous promettait une immersion dans des scènes tirées du quotidien (une entraide au bureau entre collègues, une prise de pouvoir au sein d’une association, les envies d’un adolescent dans un village isolé ou une crise de colère en face d’un immeuble), une réalité malmenée par des détails symboliques, comiques ou absurdes. Autant de promesses non tenues !
En effet, l'auteur n'a pas réussi à m'emporter dans son univers. J'ai vu défiler des histoires, comme on voit défiler un paysage sans charme particulier. Je suis restée plantée là sur un trottoir à attendre une émotion qui n'était pas au rendez-vous, pourtant je l'ai cherchée. Je l'ai cherchée à travers une poignée de gravier, un être cher disparu, un pays verdoyant quitté, un castor rongeur, une fenêtre, une salle de réunion et même à travers un haricot moisi. À force d'attendre quelque chose qui ne vient pas, on finit par s'ennuyer et à songer déjà à ses prochaines lectures ce, même si l'on persévère parce que l'on espère jusqu'au bout...

Bien que l'écriture ne soit pas déplaisante, il m'a manqué l'essentiel, les émotions. Dommage, vraiment !

Malgré cette déception, je tiens à remercier Babelio ainsi que les Éditions La Baconnière de m'avoir sollicitée. Votre confiance m'honore.

Belle lecture !

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