mercredi 29 avril 2015

Et dire qu'il me faut faire un choix...


Il y a 70 ans, jour pour jour, les femmes votaient pour la première fois. Bien qu'il ne s'agisse pas d'élections politiques, il me reste 24 h pour m'exprimer sur la sélection du mois d'Avril du Prix des lecteurs 2015.

3 romans,  3 déceptionsfaut-il vraiment voter ?

N'étant pas une adepte de l'abstention, je vais exercer mon droit de vote, même si de mon point de vue aucune des propositions de ce mois-ci ne peut prétendre à un quelconque prix littéraire.

Pour mémoire, les romans sélectionnés :
  1.  "L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa" de Romain Puertolas,
  2. "L'empreinte de toute chose" d'Elizabeth Gilbert, 
  3. "L'enfant de l'étranger" d'Alan Hollinghurst (Prix du meilleur livre étranger en 2013).

Si le mois dernier j'ai aimé les trois romans sélectionnés, ce mois-ci il me faut voter par dépit. Si je m'écoutais, je m'abstiendrais, mais question de principe...

Ainsi que je l'ai dit et écrit, le seul coup de maître de "L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea", c'est son titre. C'est dire !  Le roman de Romain Puertolas ne peut nullement prétendre à un quelconque prix littéraire et n'a même, de mon point de vue, rien à faire dans une sélection. Quant à voter pour lui, c'est évidemment hors de question.

Bien qu'intéressant, "L'empreinte de toute chose" d'Elizabeth Gilbert n'est pas un roman exceptionnel. Il ne remportera pas le prix des lecteurs. Il y a  trop de longueurs et l'écriture ne nous emporte pas. Néanmoins, l'auteure est une formidable conteuse, elle nous embarque dans l'univers de la botanique, elle nous fait voyager non seulement à travers le monde, mais également à travers le temps  (de 1776 à 1883). Et au vu des autres romans sélectionnés ce mois-ci, c'est déjà énorme !

Quant à "L'enfant de l'étranger" d'Alan Hollinghurst, je ne suis pas parvenue au bout de ce pavé de 765 pages qui m'est tombé des mains à la 287ème. Ce livre a beau avoir reçu le Prix du meilleur livre étranger en 2013, il n'en demeure pas moins qu'il est d'une lenteur à mourir et inintéressant au possible. Il est évidemment inenvisageable de voter pour un tel ennui.

C'est donc par dépit, que ce mois-ci je vais voter pour "L'empreinte de toute chose" d'Elizabeth Gilbert.
Même s'il a un arrière goût  du
roman de Tracy Chevalier "Prodigieuses créatures", il ne l'égale pas. Loin de là ! Mais c'est finalement le roman le moins pire de la sélection qui nous était proposée.

Au vu de ces déceptions, je m'interroge quant à la manière dont les romans sont sélectionnés. Il y a tant de bons livre que ça en est incompréhensible.
Quant aux livres primés, si j'avais encore un doute, j'en suis convaincue. Un prix littéraire ne fait pas d'un roman un bon roman. Question de subjectivité, me direz-vous. Au vu de mon expérience, je vous répondrai, pas que...


La bonne nouvelle c'est qu'Avril tire à sa fin, j'ai hâte de tourner la page et de découvrir les quatre nouveaux romans de la sélection de Mai.

Bonne lecture !
 

Mon avis sur "L'enfant de l'étranger" d'Alan Hollinghurst


En recevant "L'enfant de l'étranger", je me réjouissais de cette lecture. Sincèrement !
Ce livre a reçu le Prix du meilleur livre étranger en 2013 et au vu des critiques, il promettait un réel moment de bonheur et de plaisir.
"Un immense roman dans lequel il faut se laisser glisser. On en sort ébloui comme rarement." écrivait Alexandre Fillon, de Livres hebdo. 
"Bienvenue dans le vertige du temps et des caprices de la mémoire"  écrivait Emily Barnett, des Inrockuptibles.

Une fois n'est pas coutume, mon avis sera très court.
En effet, j'ai essayé de me laisser glisser dans ce roman, mais c'est lui qui a glissé de mes mains. Il est tombé. Je n'ai pas pu le reprendre...
J'en ai lu plus du tiers, mais  il y a tellement de personnages que l'on ne sait plus qui est qui. De surcroît,
il ne se passe rien.
A
lors plutôt que de perdre mon temps, je préfère lire un autre livre. Je suis peut-être passée à côté d'une belle découverte, mais sincèrement, j'en doute.
 
N'ayant pas terminé ce roman, je me limiterai pour tout avis, à reproduire la quatrième de couverture.

Tout commence en 1913, dans le jardin de la maison de campagne des Sawle dans le Middlesex. Etudiant à Cambridge, le timide George Sawle a invité aux Deux Arpents un de ses camarades, l'aristocratique et énigmatique Cecil Valance. Ces jours dans la maison familiale et le poème qu'ils inspirent à Cecil vont changer leur destin. Et plus encore celui de Daphné, la sœur de George. En ce printemps où rien n'annonce les proches bouleversements de l'Histoire, un pacte se noue secrètement entre les trois jeunes gens, point de départ d'une fresque saisissante à travers le XXe siècle, par l'un des plus grands romanciers anglais contemporains.

Finalement, être membre du jury du Livre de poche, ce n'est pas facile tous les jours ;-)

Vivement, le prochain livre. Bonne lecture !
 

Mon avis sur "L'empreinte de toute chose" d'Elizabeth Gilbert

Envie de botanique, de longs voyages en bateau, de découvrir le destin d'une femme exceptionnelle ?  Ne cherchez plus, ce livre est pour vous...
 
Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d’un père anglais qui a fait fortune dans le commerce du quinquina et d’une mère aussi austère qu'érudite d’origine hollandaise. À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d’eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique. Elle grandit animée d’une soif d’apprendre sans pareille qui la poussera à explorer le vaste monde, la nature, la société dans laquelle elle vit… et son propre corps. Mais son érudition hors normes la marginalisera toute sa vie. Alma se résout vite à son destin de vieille fille jusqu'au jour ou elle croit rencontrer l'Amour. Brisée, elle quittera définitivement l'Amérique, partira à Tahiti, y fera une rencontre salutaire, puis s'installera en Hollande et se consacrera à l'étude des mousses.

Dès les premières pages, l'auteure, Elizabeth Gilbert, formidable conteuse, nous embarque dans l'univers de la botanique, elle nous fait voyager non seulement à travers le monde, mais également à travers le temps  (de 1776 à 1883). On explore, on découvre, on aime, on déteste, on se laisse porter par les émotions. 
Nous vivons, le temps d'un roman -de 803 pages-, dans l'intimité de son personnage, Alma. Un physique ingrat, mais un destin hors du commun. Imaginez une femme intelligente qui se passionne pour la science, passe son temps dans une serre à étudier plantes et mousses diverses, audacieuse et pugnace au point de publier des articles dans une revue scientifique sous son propre nom. Exploratrice, elle se rendra compte qu'elle cherchait le même trésor que Charles Darwin, mais depuis une direction différente. 
"Il n'avait pas volé sa théorie, inutile de le dire. A aucun moment cette pensée absurde ne traversa son esprit - car Charles Darwin n'avait jamais entendu parler d'Alma Whittaker, il n'avait aucune raison de la connaître. Mais comme deux explorateurs cherchant le même trésor depuis deux directions différentes, Darwin et elle étaient tombés tous les deux sur le même coffre rempli d'or. Ce qu'elle avait déduit avec les mousses, il l'avait déduit des pinsons." (p. 760)
Fixant toute son attention sur le mystère des espèces, Alma apprendra l'existence d'Alfred Russel Wallace, suivra ses travaux et son évolution. Elle l'invitera en Hollande et enfin échangera d'égal à égal, lui fera lire ses travaux. Wallace découvrira qu'elle l'avait devancé de 4 ans dans ses recherches. Grande satisfaction personnelle pour Alma. Ils étaient trois : Darwin, Alma Whittaker et Wallace.

"L'empreinte de toute chose" d'Elizabeth Gilbert n'est pas sans rappeler le roman de Tracy Chevalier "Prodigieuses créatures", dont je vous conseille vraiment la lecture.
 

Bien qu'intéressant, "L'empreinte de toute chose"  n'est pas un roman exceptionnel. Il ne remportera pas le prix des lecteurs. Il y a  trop de longueurs et l'écriture ne m'a pas emportée. Dommage !

Bonne lecture !

lundi 20 avril 2015

Prix des lecteurs du Livre de Poche, la sélection de Mai-15


Le mois de Mai approche et avec lui, son lot de jours fériés... Alors pour paresser intelligemment sur le transat, voici la sélection du mois de Mai du Prix des lecteurs 2015 catégorie "Littérature"


1. "Conte d'hiver" de Mark Helprin,

2. "Le sourire des femmes" de Nicolas Barreau,






3. "L'empereur, c'est moi" d'Hugo Horiot

4. Chronique de la débrouille" de Titiou Lecoq.

Je n'ai lu aucun de ces livres, j'attends donc avec impatience de pouvoir me prélasser au soleil et découvrir ces différents auteurs.

D'ici là, bonne lecture !



samedi 11 avril 2015

Mon avis sur "L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa" de Romain Puertolas


Un voyage low-cost... dans une armoire Ikea, ça vous tente ?
Ce livre nous promet une aventure humaine incroyable aux quatre coins de l'Europe et dans la Libye post-Kadhafiste, une histoire d'amour plus pétillante que le Coca-Cola, un éclat de rire à chaque page mais aussi le reflet d'une terrible réalité, le combat que mènent chaque jour les clandestins, ultimes aventuriers de notre siècle, sur le chemin des pays libres.
 
Il était une fois Ajatashatru Lavash Patel (à prononcer,  «j'arrache ta charrue»), un hindou de gris vêtu, aux oreilles forées d'anneaux et considérablement moustachu. Profession : fakir assez escroc, grand gobeur de clous en sucre et lampeur de lames postiches. Ledit hindou débarque un jour à Roissy, direction La Mecque du kit, le Lourdes du mode d'emploi : Ikea, et ce aux fins d'y renouveler sa planche de salut et son gagne-pain en dur : un lit à clous. Taxi arnaqué, porte franchie et commande passée d'un modèle deux cents pointes à visser soi-même, trouvant la succursale à son goût, il s'y installe, s'y lie aux chalands, notamment à une délicieuse Marie Rivière qui lui offre son premier choc cardiaque, et s'y fait enfermer de nuit, nidifiant dans une armoire... expédiée tout de go au Royaume-Uni en camion, puis par avion en Espagne, en Italie, en Lybie par bateau, pour finalement achever son périple en France.

"L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea" aurait pu être ce qu'il nous promettait, une odyssée incroyable, un roman burlesque et drôle. En fait, il n'est rien de tout cela. Il est d'une lourdeur sans nom et absolument pas drôle. Quant au style, circulez, il n'y a rien à voir. Le seul coup de maître de ce livre, c'est son titre. C'est dire ! Maintenant que vous l'avez lu (le titre), vous pouvez passer au suivant.
 
En me souvenant du tapage marketing auquel nous avons eu droit lors de sa sortie, je me demande si quelqu’un a lu autre chose que le titre... 
Son auteur, Romain Puertolas, peut se satisfaire d'une chose, je suis quasi certaine que son synopsis est à l'origine des parties de cache-cache géantes organisées dans les magasins Ikéa aux Pays-bas. Justement, je m'en vais cacher ce livre là où il doit être, à savoir dans un magasin Ikéa. Il n'a, de mon point de vue, rien à faire dans une sélection pour un prix littéraire.


Heureusement, il me reste d'autres livres à lire.

Bonne lecture ! 


vendredi 3 avril 2015

Mon avis sur "Un avion sans elle" de Michel Bussi


Lyse-Rose ou Émilie ? Quelle est l'identité de l'unique rescapée d'un crash d'avion, une fillette de trois mois ? Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée « Libellule ». 
Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'affaire, avant d'être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête. 
Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, la jeune femme va dénouer les fils de sa propre histoire jusqu'à ce que les masques tombent. Hasards et coïncidences ne sont-ils que les ricochets du destin ? Ou bien quelqu'un, depuis le début, manipule-t-il tous les acteurs de ce drame ?


Tristement d'actualité, l'auteur traite d'un crash d'avion. Un seul rescapé, un bébé de trois mois. Oui mais voilà qu'est-ce qui ressemble plus à un bébé de trois mois, si ce n'est un autre bébé de trois mois ? Toute l'intrigue reposera sur l'identité de ce bébé que deux familles une richissime, l'autre pas, revendiqueront.
Evidemment en 1980 (année du crash), on ne recourrait pas aux tests ADN, alors c'est avec son intime conviction que la justice tranchera. Et si Lylie n'était pas celle que l'on croyait ?

Au vu des critiques dithyrambiques lues ça et là, je me suis laissée tenter par ce thriller quand je suis tombée dessus à la bibliothèque. Le titre me plaisait et m'a inévitablement fait penser à l'excellent Charlélie Couture. C'est donc en fredonnant cette chanson que j'en commençais la lecture. J'ai failli ne jamais le terminer. 
L'écriture n'a rien d'extraordinaire. Le livre manque de rythme, il y a beaucoup de longueurs, pas de sensibilité particulière, on ne s'attache pas aux personnages qui restent froids. La fin est certes inattendue, mais cela ne suffit pas, c'est décevant.
Bref, j'avoue ne comprendre cet engouement. J'ai été déçue, j’oublierai ce livre très rapidement. Je l'ai déjà oublié.

Bon pour finir, vous prendrez bien un petit air de Charlélie Couture ? Car lui on ne l'oublie pas...
Comme un avion sans aile,
j'ai chanté toute la nuit,
j'ai chanté pour celle,
qui m'a pas cru toute la nuit


Même si j'peux pas m'envoler,
j'irai jusqu'au bout,
oh oui, je veux jouer
même sans les atouts.
...
Ecoute la voix du vent
qui glisse, glisse sous la porte,
écoute on va changer de lit, changer d'amour
changer de vie, changer de jour

...
Oh libellule,
toi, t'as les ailes fragiles,
moi, moi j'ai la carlingue froissée
(p 447 & 448)

Bonne lecture !